COP22 (Marrakech) : L’Algérie réitère son appel pour participer à la mise en oeuvre de l’accord de Paris sur le climat

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Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah a réitéré, hier à Marrakech, l’appel de l’Algérie à l’adoption d’une approche devant permettre à toutes les Parties de l’Accord de Paris sur le climat (COP21) de participer à la prise des décisions pour sa mise en œuvre.

«L’Algérie, qui soutient le caractère universel et inclusif de l’Accord, réitère son appel à l’adoption d’une approche devant permettre à toutes les Parties, qu’elles aient ratifié l’Accord ou pas encore, de participer à la prise des décisions pour sa mise en œuvre, a indiqué A. Bensalah, à la Réunion de haut niveau de la 22e Conférence des Parties de la Convention Cadre des Nations unies sur les changements climatiques. A. Bensalah, accompagné du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, prend part à cette réunion de segment de Haut niveau de COP22, en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. L’Algérie, a souligné A. Bensalah, qui subit, comme de nombreux autres pays, les impacts du réchauffement terrestre, s’est engagée dans le processus de lutte contre ce phénomène depuis son entame jusqu’à l’adoption de la Convention-Cadre dont les principes représentent la référence de «toutes nos actions présentes et futures». Bensalah a soutenu, dans ce sens, que l’intérêt et l’importance qu’accordait l’Algérie à la question environnementale se sont illustrés cette année encore dans sa Constitution, amendée en février dernier, à travers «une disposition impérative tendant à la protection de l’Environnement». Il ajouté, dans ce sillage que, l’Algérie, a participé «activement» à l’élaboration et aux négociations de l’Accord de Paris en assurant, au nom des pays en développement, la coprésidence du groupe ad-hoc de la plateforme de Durban (ADP), a procédé à la signature de l’Accord                      à New York, en avril dernier puis à sa ratification conformément à sa Constitution.  L’Algérie a été parmi, a relevé. Bensalah, les premiers pays à soumettre en septembre 2015, sa Contribution prévue déterminée (CPD) au niveau national qui vise à réduire entre 7% et 22% ses émissions des  gaz à effet de serre à l’horizon 2030. Un programme «ambitieux» pour le développement des énergies renouvelables et de «l’efficacité énergétique vise», dans ce cadre, à produire 27% de l’énergie électrique des sources renouvelables et la production d’environ                 22 000 MW de sources énergétiques propres à l’horizon 2030, a estimé  Bensalah. Il s’agit, a-t-il expliqué, d’une contribution «ambitieuse», compte tenu de la «situation financière de l’Algérie en raison de la baisse drastique des recettes générées par les exportations des hydrocarbures». «Si notre détermination, à tous, était au rendez-vous, l’an dernier à Paris, faisant en sorte aujourd’hui que notre action soit également pour une pleine mise en œuvre de l’Accord», a-t-il plaidé. «A cet égard, soyez assurés de l’entière disponibilité de l’Algérie à poursuivre le travail avec toutes les Parties pour la consolidation des acquis et de son engagement à ne ménager aucun effort pour aller vers des actions encore plus prometteuses pour la sauvegarde de notre planète», a-t-il encore soutenu. Il y a, à peine une année, a rappelé Bensalah, «nous avons adopté à Paris un Accord ambitieux après un effort laborieux, un engagement responsable et une détermination résolue, mais non sans une intime conviction que l’adoption de l’Accord ne pourrait être une fin en soi». Il a ajouté qu’aujourd’hui, «nous célébrons son entrée en vigueur avec l’espoir de voir les engagements pris hier, honorés désormais avec la même détermination et le même sens des responsabilités, pour pouvoir faire face aux aléas des changements climatiques qui menacent notre planète et l’humanité toute entière», soulignant que «nous avons aussi affirmé qu’à Paris nous n’avions pas le droit à l’échec». Il a observé que ce «même esprit doit présider aujourd’hui nos travaux pour que nous soyons à la hauteur des défis auxquels fait face notre planète». «Nous devons clarifier les dispositions encore imprécises et nous atteler rapidement à mettre en œuvre l’Accord de manière efficace et juste, dans le respect des principes consacrés dans la Convention-Cadre afin de mieux appréhender l’avenir à court et à moyen termes et de satisfaire les aspirations légitimes de nos peuples à un  avenir meilleur dans un cadre de vie libéré des hypothèques climatiques», a-t-il assuré. Pour Bensalah, une «attention toute particulière doit être accordée» à la «nécessité» d’adaptation aux impacts de ce phénomène, à la mobilisation des moyens de mise en œuvre, ainsi qu’à la question «cruciale» de la participation de toutes les Parties à ce processus dans le cadre d’une «action collective et efficace» avec la contribution de tous les partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux.

M.O.