Coopération économique  algero- française : Le jumelage institutionnel entre l’ANC et le DGFIP clôturé

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 Le projet de jumelage institutionnel  algéro-français entre l’Agence nationale du cadastre algérien (ANC) et la  Direction générale des finances publiques françaises (DGFIP) ayant pour but  la mise en place d’un cadastre multifonctionnel en Algérie a été clôturé  hier  à Alger.

Ce jumelage institutionnel entre l’ANC et DGFIP, entrant dans le cadre du  Programme d’appui à la mise en oeuvre de l’Accord d’Association (P3A) entre  l’Algérie et l’Union européenne (UE), appuyait la politique de réforme  engagée par le Gouvernement dans le domaine de la modernisation des  finances publiques qui vise à renforcer les capacités institutionnelles,  techniques et administratives de l’ANC. Financé à hauteur de 1,1 million d’euros par l’Union européenne, ce  jumelage de 24 mois, visait également à améliorer les finances publiques à  travers la fiscalité locale à travers la mise en place d’un cadastre  multifonctionnel. Présent à la cérémonie de clôture, le ministre des Finances, Abderrahmane  Raouya, a estimé, dans ce sens, que le programme de modernisation de  l’administration fiscale, véhicule une vision stratégique, et dont l’un des  objectifs est d’accroitre et d’optimiser la fiscalité ordinaire y compris  locale, permettant ainsi aux autorités locales d’atteindre un niveau  d’autonomie en matière financière. Il a, à cet effet, préconisé que l’administration du cadastre doit être  dotée d’instruments modernes, à même de lui permettre de se hisser aux  rangs des administrations les plus performantes pour atteindre les  objectifs qui lui sont assignés. Dans ce cadre, a-t-il ajouté, tous les efforts doivent tendre vers la mise  en place d’un système d’information à composante spatiale permettant la  connaissance exhaustive de l’utilisation du territoire, toute en assurant  la sécurisation de la propriété publique et privée, préservant ainsi les  droits patrimoniaux. En consacrant ces objectifs d’efficience, souligne M. Raouya, il est  impératif que l’administration du cadastre se dote d’une organisation en  rapport avec les nouvelles exigences, compatible aussi bien avec ses  missions de pilotage de projets nouveaux que de conduite des opérations  courantes, tout en veillant à se conformer aux procédures inspirées des  meilleurs pratiques internationales. Ainsi, et dans l’objectif de traduire cet élan qui se greffe à l’édifice  du programme, déjà riche, de modernisation du ministère des Finances, la  législation a connu une dynamique soutenue que par le projet proposé par le  Conseil national de l’information géographique qui vise la mise en place  d’un cadre institutionnel pour la production, traitement et la diffusion de  l’information géo-spatiale, dont la couche cadastrale en fait partie, a  estimé le ministre. « Nous sommes conscients de l’intérêt stratégique d’une telle reforme qui a  été élaborée après deux années de travail caractérisé par des échanges  intenses et un réel transfert de connaissance, dans le cadre notamment de  ce jumelage avec l’objectif recherché de la mise en place d’un cadastre  multifonctionnel », a ajouté M. Raouya. Pour sa part, le directeur général de l’ANC, Mustapha Salim Radi, a  précisé que ce jumelage visait à la mise en place d’un système  d’information modernisé du cadastre algérien. Les utilisateurs de la donnée cadastrale sont multiples, selon le  responsable, et relèvent notamment des secteurs de agriculture, de  l’habitat, de l’aménagement du territoire, des collectivités locales, des  affaires religieuses et des waqf, et ce, en plus des opérateurs privés. C’est pourquoi, a-t-il souligné, « il était nécessaire d’instaurer un  cadastre multifonctionnel avec une emphase fiscale, un système  d’information permettant la gestion intégrée et synchronisée des données  domaniales, foncières, cadastrales et le partage de l’information avec les  utilisateurs ». Il a également expliqué que le jumelage a également porté sur  l’élaboration de propositions de révision de textes existants et la  formation du personnel de l’Anc pour renforcer ses capacités de traitement  des données numériques. L’ambassadeur, chef de la délégation de l’UE en Algérie, John O’Rourke, a  estimé que ce jumelage démontre « une forte ambition de conforter, renforcer  et élargir la coopération » entre l’Algérie et l’UE. Il a ajouté que l’appui à l’administration algérienne dans ses efforts de  modernisation des Finances publiques et au cœur de la coopération entre  l’UE et l’Algérie, et la connaissance exhaustive de l’utilisation du  territoire nationale représente un des axes de modernisation entamé par  l’Algérie, permettant d’aborder plusieurs enjeux, dont la disponibilité du  foncier industriel, un des freins à l’investissement, ainsi que la  valorisation du domaine de l’Etat pour le développement des hauts-plateaux  et la construction des logements. A cet effet, il a estimé que la qualité des résultats de ce jumelage,  permettrait à l’Algérie de moderniser son administration du cadastre, ainsi  que l’amélioration de ses finances publiques à travers un système de  cadastre multifonctionnel. En marge de cette cérémonie de clôture, il a été procédé à la signature  d’un protocole d’accord relatif à la mise en place d’un appui à la  Direction générale du domaine national algérienne (DGDN) dans sa réforme  foncière et domaniale et la la Direction générale des finances publiques  françaises (DGFIP). Le document a été paraphé par le Directeur général de la DGDN, Djamaâ  Kheznadji, et la chef de mission de coopération internationale de la DGFIP,  Mme Sylvie Sturel. Financé par l’Agence française de développement (AFD), à hauteur de  100.000 euros, ce projet d’appui cible quatre (04) axes d’assistance ayant  pour but d’établir l’inventaire des propretés du domaine, d’accroitre la  professionnalisation des missions et services dévaluation, d’optimiser le  recouvrement des produits domaniaux, ainsi que d’apporter un appui à la  mise en place d’un observatoire des prix des biens immobiliers.

M.M