Conflit Israelo-Palestinien: Blinken au Moyen orient pour négocier un nouvel accord de trêve

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Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, chef de la diplomatie des États-Unis, est en visite en Israël ce mercredi pour participer aux négociations pour un nouvel accord de trêve avec le Hamas, incluant la libération d’otages.

Quatre mois après les attaques sanglantes du 7 octobre en Israël, les États-Unis restent mobilisés pour négocier une sortie du conflit. Ce mercredi, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, est en visite en Israël pour rencontrer les dirigeants du pays et participer aux négociations pour un nouvel accord de trêve avec le Hamas.Le secrétaire d’État américain a entamé depuis quelques jours sa cinquième tournée diplomatique au Moyen-Orient depuis le début du conflit, et a rencontré mardi les dirigeants du Qatar et de l’Égypte, médiateurs entre le Hamas et Israël. Les hauts responsables israéliens et américains vont ainsi pouvoir examiner ensemble la réponse du groupe terroriste à un projet de trêve, incluant la libération d’otages toujours retenus dans la bande de Gaza. Ce projet d’accord prévoit notamment une trêve dans les secteurs de Rafah et Khan, au sud du territoire palestinien, où les représentants du Hamas ont fait état d’au moins 107 morts en vingt-quatre heures, sous les bombes israéliennes. «Nous avons reçu une réponse du Hamas concernant le cadre général de l’accord sur les otages. Cette réponse contient quelques commentaires, mais elle est globalement positive», a notamment annoncé le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, ce mardi. 

Des otages contre des prisonniers palestiniens

 «Il y a encore beaucoup de travail à faire. Mais nous continuons à croire qu’un accord est possible et même essentiel, et nous continuerons à travailler sans relâche pour y parvenir», a déclaré de son côté Antony Blinken. Cet accord devrait prévoir une trêve de six semaines dans la bande de Gaza, et la libération de 200 à 300 prisonniers palestiniens par Israël, en échange de 35 à 40 otages détenus par le Hamas. La trêve devrait également permettre l’acheminement de davantage d’aide humanitaire à Gaza. Selon Reuters, d’autres phases devraient ensuite suivre, permettant notamment la libération des soldats israéliens et le rapatriement des dépouilles des victimes jusqu’en Israël. Si le Premier ministre Benjamin Netanyahou a affirmé que la guerre ne prendrait fin qu’après avoir «éradiquer» le Hamas, de plus en plus de voix s’élèvent en Israël pour renforcer les efforts dans la libération des otages, ce qui implique des négociations avec le groupe terroriste. 

La communauté internationale a doublement échoué à Ghaza et en Cisjordanie

 Le ministère palestinien des Affaires étrangères a affirmé mercredi que l’échec de la communauté internationale ne se limite pas désormais seulement à l’incapacité de mettre fin à l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza, mais inclut également son impuissance à forcer l’occupant à lever les restrictions imposées aux citoyens en Cisjordanie occupée.Dans un communiqué relayé par l’agence de presse Wafa, la diplomatie palestinienne a indiqué que l’acharnement de l’entité sioniste «ne se limite pas à l’agression militaire, mais aussi à sa volonté délibérée de transformer Ghaza, la Cisjordanie et El Qods-est en des lieux invivables». Dans ce sens, le ministère a rappelé que l’occupation imposait une longue série de punitions collectives à tous les civils palestiniens sans défense, citant les exécutions collectives, la démolition de maisons, la saisie de terres, la construction de nouvelles colonies, ainsi que l’installation de centaines de points de contrôle fixes et mobiles sur les principaux tronçons routiers et aux entrées de chaque ville, village et camp. Il a souligné, à ce sujet, que «cette politique brutale s’inscrit dans le cadre de la punition collective contre les citoyens, du mépris de leur vie et du ciblage des enfants».

Le MAE palestinien presse les pays ayant suspendu leur aide à l’UNRWA de revenir sur leur décision

 Le ministère palestinien des Affaires étrangères a appelé tous les pays qui ont suspendu leur aide à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), à revenir immédiatement sur leur décision «dans l’intérêt des millions de Palestiniens» qui bénéficient des services de cette agence onusienne.Selon l’agence de presse Wafa, le ministère des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué publié mardi soir, qu’il «ne voit aucune justification à de telles décisions et les considère comme des positions politiques préconçues», en particulier après que le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a nommé une équipe chargée de mener une évaluation indépendante et de mener une enquête pour évaluer la «neutralité» de l’agence de l’ONU.L’objectif de cette équipe est de «déterminer si l’UNRWA fait tout ce qui est en son pouvoir pour assurer sa neutralité et répondre aux accusations de graves abus, le cas échéant».Le groupe d’évaluation devra ensuite remettre à Antonio Guterres, d’ici fin mars, un rapport intermédiaire puis d’ici fin avril un rapport final qui devra notamment, si nécessaire, faire des recommandations pour «améliorer et renforcer» les mécanismes en place. Pour rappel, douze pays ont suspendu tout versement futur à l’UNRWA, auprès de laquelle quelque 5,9 millions de Palestiniens sont enregistrés.La Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la Palestine, Francesca Albanese, estime que les pays qui suspendaient leur financement à l’UNRWA «participaient à un génocide».

La fin du rôle de l’UNRWA met la région en danger

 Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a dénoncé la suspension par certains pays du financement de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), qualifiant cette décision d’»immorale» et de «dangereuse».  «L’arrêt du rôle de l’UNRWA n’a pas seulement un impact sérieux sur les Palestiniens, mais met également en danger la sécurité et la stabilité régionales», a mis mardi en garde Ahmed Aboul Gheit. Il a indiqué que ces mesures serviraient ce qu’il a appelé l’objectif de l’entité sioniste de «se débarrasser de l’agence onusienne» qui fait office d’important fournisseur de services essentiels aux réfugiés palestiniens basés à Ghaza. Par ailleurs, le SG de la Ligue arabe a fait l’éloge des décisions prises par des pays comme l’Espagne et le Portugal d’augmenter leur financement et des pays qui continuent à financer l’agence d’aide humanitaire. Il a lancé un appel à tous les pays qui ont suspendu leur financement de l’UNRWA, «à revoir cette décision erronée».

Le travail de l’UNRWA au Liban pourrait prendre fin d’ici mars, sur fond de crise financière

 La cheffe de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine, l’UNRWA, au Liban Dorothee Klaus, a déclaré mardi, que des patients atteints de cancer, des jeunes élèves et leurs familles qui font partie des 250.000 Palestiniens – dont 80% vivent déjà sous le seuil de pauvreté, pourraient perdre l’accès aux services vitaux dans le pays, d’ici mars en raison de coupes budgétaires imminentes. «L’agence ne disposera plus de financement à partir de fin février, ce qui signifie que nos opérations s’arrêteront courant mars», a déploré Mme Klaus, décrivant le «grave impact» des nouvelles coupes budgétaires. «Compte tenu des taux de pauvreté très élevés, les réfugiés palestiniens devraient très probablement reporter une hospitalisation parce qu’ils ne sont pas en mesure de couvrir les coûts, et cela inclut également 600 patients atteints de cancer qui dépendent du cofinancement de l’UNWRA», a-t-elle ajouté.  L’agence a constaté une augmentation de la mortalité parmi les patients atteints de cancer qui n’ont pas les moyens de se procurer des médicaments vitaux, et a pris la décision l’année dernière d’augmenter la proportion de cofinancement de l’UNWRA, a expliqué Mme Klaus, soulignant qu’»ils n’ont pas d’autre endroit où aller».  De plus, 38.000 enfants ne pourraient pas poursuivre leur scolarité, si les établissements d’enseignement étaient fermés, a-t-elle poursuivi.Pour la responsable onusienne, «le gouvernement libanais ne peut pas assumer cette tâche», sachant que ses salles de classe déjà surpeuplées ne pouvaient pas gérer l’afflux de nouveaux élèves et étaient déjà utilisées pour enseigner aux réfugiés syriens l’après-midi.Début février, l’UNRWA avait annoncé qu’elle risquait de devoir cesser ses activités «d’ici fin février», après que 13 pays, dont d’importants donateurs, avaient annoncé suspendre leur financement.Dans toute la région, l’Agence onusienne emploie 30.000 personnes qui servent près de six millions de Palestiniens à Ghaza, en Cisjordanie occupée, en Jordanie, en Syrie et au Liban.  Au Liban, elle emploie environ 3.500 personnes, qui contribuent également aux revenus d’environ 10 à 15% de la population de réfugiés palestiniens qui dépendent directement des investissements que l’UNRWA réalise dans le pays.

L‘entité sioniste veut faire évacuer les deux tiers de la bande de Ghaza ,selon l’ONU

 Le Bureau de l’Onu pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) a indiqué mardi que les zones dont l’entité Sioniste a demandé l’évacuation en raison de son agression, équivalaient aux deux tiers de la superficie totale de la bande de Ghaza.Dans un communiqué, l’Ocha a précisé que la superficie des lieux que l’entité sioniste veut faire évacuer dans la bande de Ghaza, s’élève à 246 kilomètres carrés, soit les deux tiers de la superficie totale de l’enclave assiégée, qui est d’environ 360 kilomètres carrés.Les endroits que l’entité sioniste veut faire évacuer étaient occupés par environ 1,78 million de Palestiniens avant le 7 octobre, soit 77 % de la population ghazaouie, ajoute le communiqué.Depuis le 7 octobre 2023, l’armée d’occupation sioniste mène une agression génocidaire dans la bande de Ghaza. Au 123e jour de cette agression, le bilan des victimes s’est alourdi à 27.585 martyrs et 66 978 blessés, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la santé à Ghaza.L’agression sioniste a provoqué, en outre, des destructions massives d’infrastructures, et une catastrophe humanitaire sans précédent, selon l’Onu.Les attaques des forces sionistes ont provoqué le déplacement forcé d’environ 1,9 million de Palestiniens à l’intérieur de l’enclave assiégée, dont la plupart se sont réfugiés à Rafah, ville à l’extrême sud de Ghaza, coupée en deux par la route Philadelphie, un corridor de sécurité qui marque la frontière avec l’Egypte.La population de Rafah a plus que quadruplé pour dépasser 1,2 million d’habitants. En raison du manque de logements, la plupart des déplacés essaient de survivre dans des camps temporaires.

L‘agression sioniste a fait 340 martyrs parmi les médecins et professionnels de la santé

 La ministre palestinienne de la Santé, Mai Alkaila, a indiqué mercredi que 340 médecins et travailleurs du secteur de la santé sont tombés en martyrs depuis le début de l’agression génocidaire sioniste contre Ghaza, le 7 octobre 2023.La ministre palestinienne s’est exprimée en marge d’une manifestation organisée par des membres du secteur de la santé palestinien devant le siège des Nations Unies dans la ville de Ramallah, au centre de la Cisjordanie, pour exiger la protection du personnel médical dans la bande de Ghaza.Mme Alkaila a affirmé que l’occupant a tué «340 médecins et agents du secteur de la santé et en a blessé 900, tandis qu’il continue de maintenir en détention 100 membres du personnel». «Les équipes de santé sont exposées à de graves violations dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée», a-t-elle alerté, qualifiant de «violation grave», l’attaque lancée le mois dernier, par les forces spéciales sionistes contre l’hôpital spécialisé Ibn Sina à Jénine (en Cisjordanie), au cours de laquelle trois personnes ont été tuées, dont un patient». Alkaila a indiqué que «ces pratiques cruelles et illégales constituent des violations flagrantes de nombreuses dispositions du droit international humanitaire». Elle a relevé que «les violations (sionistes) contre le secteur de la santé augmentent malgré la décision de la Cour internationale de Justice concernant l’agression contre Ghaza».La responsable palestinienne a transmis une lettre au Bureau des Nations Unies, à remettre au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, comprenant des demandes de protection du personnel médical et des témoignages d’attaques contre celui-ci et contre des hôpitaux.

Khan Younes et Rafah toujours sous les bombes de l’armée sioniste

Les avions et l’artillerie des forces d’occupation sionistes continuaient, mercredi, au 124 e jour de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza, de pilonner les quartiers des villes de Rafah et Khan Younes, au sud de l’enclave palestinienne. Citées par Wafa, des sources sanitaires ont signalé la mort en martyrs de 12 Palestiniens et de dizaines de blessés dans de nouveaux bombardements ciblant, tôt mercredi, plusieurs quartiers, habités principalement par des femmes et enfants, à Rafah. A Khan Younes, l’aviation sioniste s’en est prise dés l’aube de ce mercredi, aux maisons entourant la mosquée Bilal, blessant des dizaines d’innocents, selon des témoins, cités par des médias palestiniens. En Cisjordanie occupée, c’est le camp d’Aqabat Jabr à Aréha qui a été le plus pilonné et visé par les forces d’occupation, mobilisant leurs chars et autres armes de destruction. Ailleurs, des dizaines de colons sionistes, sous protection des soldats de l’armée d’occupation, ont pris d’assaut les cours de la mosquée bénie d’Al-Aqsa à El Qods-occupée, envahissant son enceinte et y effectuant des rituels talmudiques. Parallèlement à ses bombardements et assauts contre des civils palestiniens, l’entité sioniste maintenait également , mercredi, son interdiction pour l’entrée des aides humanitaires à Ghaza.Mardi soir, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que l’entité sioniste continuait de faire obstacle à l’arrivée de la plupart de l’aide au nord de la bande de Ghaza. S’exprimant au cours d’un point de presse,  Dujarric a souligné que «seules 10 opérations humanitaires ont atteint le nord de Ghaza sur 61 opérations en janvier»,ajoutant que « les missions d’aide aux hôpitaux et aux établissements de santé sont souvent empêchées».Le bilan de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie est passé, mardi,  à 27.585 martyrs et 66.978 blessés,selon les autorités sanitaires palestiniennes.

6 policiers tombent en martyrs lors d’une nouvelle agression sioniste

 Une frappe sioniste a fait mardi six martyrs, des policiers qui sécurisaient le passage d’un camion d’aide humanitaire dans l’extrême sud de la bande de Ghaza, a-t-on rapporté de source locale.»Six policiers palestiniens sont tombés en martyrs après que l’occupation sioniste ait pris pour cible leur véhicule dans le quartier de Khirbet al-Adas à Rafah», a précisé le ministère de la santé dans un communiqué. Des témoins ont déclaré que ces policiers sécurisaient le passage d’un camion transportant de la farine lorsque l’aviation sioniste a visé leur véhicule, projetant des «morceaux» de corps des passagers. Des policiers palestiniens ont été mobilisés pour sécuriser des convois d’aide à travers la bande de Ghaza car des attroupements de civils affamés se forment souvent autour des camions. Des véhicules autant que des bâtiments ont été frappés à plusieurs reprises ces dernières semaines à Rafah, une ville qui abrite désormais plus de la moitié de la population de la bande de Ghaza, en grande majorité des personnes déplacées par l’agression sioniste.

La mosquée Al-Aqsa de nouveau profanée par des colons sionistes

Des dizaines de colons sionistes, sous protection des soldats de l’armée d’occupation, ont pris d’assaut, tôt mercredi, les cours de la mosquée bénie d’Al-Aqsa à El Qods-occupée, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa.Selon des témoins oculaires, cités par Wafa, «les colons sionistes ont envahi l’enceinte de la mosquée et y pratiqué des rituels talmudiques». La mosquée Al-Aqsa, le troisième site le plus saint de l’Islam, est témoin d’une série de violations et d’incursions de colons quasi quotidiennes, protégés souvent par la police d’occupation, dans le but d’imposer un contrôle total sur la mosquée sainte.  

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