Au mois de mai dernier, le ministère de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche, avait fait part de la possibilité d’approprier au profit des agriculteurs, des terres relevant des domaines de l’Etat. Cette mesure aurait pour objectif de garantir les investissements, nécessaires, au développement national.
S’exprimant, hier, lors d’une visite de projets de son secteur à Alger, le ministre Abdelkader Bouazghi, a appelé au règlement définitif du dossier des concessions agricoles « avant la fin 2018 pour conforter les agriculteurs et encourager les investissements dans le secteur ». L’action aurait débuté, dès lors la promulgation de la loi d’orientation de l’Agriculture en 2008. Depuis le secteur a connu le début de la régularisation des différentes situations du foncier agricole.Il a été procédé en un premier temps au transfert du droit de jouissance au droit de concession, dans le cadre de la protection des propriétaires d’exploitations agricoles. Par la suite il a été procédé à l’application des textes règlementaires complémentaires en ce qui concerne l’élaboration d’actes de concessions. Toutes les mesures prises dans ce cadre butaient sur le parachèvement relatif à l’augmentation de la superficie de terres agricoles productives. Autrement dit, à correctement utiliser les terres, comme à titre d’exemple, assurer la sécurité alimentaire ou encore le développement de certaines filières agricoles. Ainsi, selon les informations fournies par les responsables, « 8.954 dossiers de concession ont été déposés par 8.900 exploitants agricoles » au niveau de l’Office national des terres agricoles de la direction de la wilaya d’Alger. Jusqu’à ce jour, 6.046 dossiers ont été acceptés, tandis que 5.983 cahiers de charge ont été signés. Précédemment l’on avait indiqué qu’une superficie globale de « 50.000 hectares a été attribuée aux postulants et investisseurs dans le cadre de l’accession à la propriété foncière agricole ». Pour ce qui est des demandes en suspens, les responsables de l’Office évoquent les problèmes d’héritage, ou les dossiers incomplets. Rappelons en ce sens qu’une décision interministérielle a été promulguée pour prendre en charge les questions entravant la maitrise du foncier agricole. Du chemin reste encore à parcourir d’autant que le ministère entend atteindre les « 9 millions d’hectares à moyen terme ». En 2017, le ministre avait fait état de la présence de « 2 millions d’hectares de terres agricoles non exploitées recensées, soit 33% de la superficie totale des terres agricoles estimées à 8 millions d’hectares».Le processus demeurera actif tant que l’objectif ne sera pas atteint. Ceci témoigne d’ailleurs de l’intérêt accordé par l’Etat pour le secteur agricole.
Amel Driss