La saison footballistique a pris fin ce week-end, avec la tenue de la dernière journée dans les championnats les plus suivis comme la Liga, la Serie A et la Premier League. On a également disputé la finale de la Coupe en France, en Allemagne et en Italie.
Chez nous, on joue comme d’habitude les prolongations, puisque la fin du championnat est fixée pour le 20 juin prochain, alors que la date de la finale de la Coupe d’Algérie n’est toujours pas arrêtée. Les fans ne se plaindront pour autant, d’autant que le ballon rond n’arrêtera pas de rebondir tout au long de l’été. Certains diront, à juste titre d’ailleurs, que c’est une overdose de football, mais les décideurs et à leur tête le patron de la Fifa, Gianni Infantino, n’arrêteront pas de tirer sur la corde, tant que cela génère du profit. Le football est devenu une industrie qui rapporte gros. Dans le passé, il y avait des trêves et des longues coupures pour permettre à tout le monde de souffler, notamment les joueurs dont les organismes sont de plus en plus sollicités, aujourd’hui les compétitions se succèdent tout au long de l’année. Elles ne s’arrêtent pratiquement plus. Si ce n’est pas la Coupe du monde, ce sont les championnats continentaux. Cet été, on aura droit à la Coupe du monde des clubs dans sa nouvelle version avec 32 clubs représentants les six confédérations continentales. Une épreuve à laquelle tient énormément Infantino, qui se tiendra du 15 juin et 13 juillet prochains aux Etats-Unis. Soit presque un mois au cours duquel tous les clubs engagés n’auront pas droit aux vacances, sachant que juste après ils devront entamer la préparation de la nouvelle saison. Mais du moment qu’ils repartiront avec un gros chèque, cela ne les dérange pas plus que ça. Mais cette augmentation « artificielle » du nombre des matchs est un risque majeur pour la pérennité du sport-roi à moyen terme. Certains techniciens ont déjà tiré la sonnette d’alarme, à l’image du célèbre coach argentin, Marcelo Bielsa, qui a déclaré il y a quelques mois que « le football est dans un processus de déclin, c’est-à-dire que de plus en plus de gens regardent le football, mais qu’il devient de moins en moins attrayant parce que ce qui a fait de ce jeu le premier jeu au monde n’est pas privilégié », a-t-il souligné avant de poursuivre: « Si vous laissez beaucoup de gens regarder le football, mais que vous ne protégez pas le plaisir de ce qu’ils regardent, cela favorise le business, car le business est que beaucoup de gens regardent le football ».
C’est malheureusement le cas actuellement, plus de foot encore et encore jusqu’à ce qu’il nous sorte par les yeux. Et si vous n’en avez pas assez, il y a le CHAN qui démarrera le 2 août jusqu’au 30 du même mois et auquel participera l’équipe nationale des locaux . Décidément, la planète foot ne s’arrête pas.
Ali Nezlioui
