Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a affirmé, jeudi, que la participation aux manifestations économiques à l’étranger obéirait, désormais, à une nouvelle stratégie économique basée sur la définition des marchés prioritaires.
«Des instructions ont été données à l’effet de mettre en place une feuille de route basée principalement sur une étude approfondie de la nature des marchés étrangers», a précisé M. Zitouni, lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. L’approche économique adoptée «vise à atteindre des objectifs clairs en fonction de chaque marché étranger et des capacités de production de notre pays», a poursuivi le premier responsable du secteur. Répondant à une question du député, Youcef Adjissa du Mouvement de la société pour la paix (MSP), le ministre a annoncé que le programme officiel concernant la participation de l’Algérie aux évènements économiques à l’étranger pour le reste de l’année 2023 était en cours d’élaboration avec la contribution des associations patronales et professionnelles. Dans ce sillage, M. Zitouni a souligné que la participation aux manifestations économiques constituait «un outil efficace» pour la promotion des produits algériens sur les marchés étrangers permettant à nos opérateurs économiques de nouer des relations commerciales directes avec leurs homologues dans les différents pays et connaitre les besoins du marché. Les facilitations accordées par l’Etat en vue de revoir à la hausse le volume des exportations hors hydrocarbures et de réorienter la participation aux manifestations et foires vers le continent africain ont permis d’augmenter le nombre des véritables exportateurs de 475 en 2010 à 1628 actuellement, a mis en avant le ministre, affichant «le souci» de son secteur d’octroyer toutes les facilités pour renforcer ce chiffre à l’avenir. Il a fait état du sondage qui sera effectué au profit des opérateurs économiques à travers l’Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (ALGEX) et la Chambre algérienne du commerce et d’industrie, en parallèle avec «l’exploration de nouveaux cadres pour accompagner les exportateurs». Le ministre a rappelé le sondage économique de 45 jours lancé le 7 mai en cours à travers les directions de wilayas du commerce, la Chambre du commerce et d’industrie et les préposés du registre de commerce, en vue de savoir «qui produit quoi» et définir les produits exportables par l’Algérie. Sur la base des résultats de ce sondage, des préparatifs seront entrepris pour participer aux foires en fonction des capacités de chaque filière. En réponse à une question du député Samir Ouribi Kouda (parti du FLN) sur les mesures prises pour la lutte contre la monopolisation et la spéculation illicite, M. Zitouni a affirmé que son secteur a mis en place une batterie de mécanismes pour protéger la subsistance des algériens, comportant, entre autres, l’approvisionnement du marché en produits de base, le renforcement du contrôle en coordination avec les services et les instances concernées et les actions de sensibilisation de proximité avec l’implication des associations. Les services du ministère ont enregistré au cours du premier trimestre de l’année en cours plus de 51 000 interventions dans le cadre de la lutte contre la spéculation illicite, ainsi que 61 infractions au sujet desquels des procès-verbaux ont été établis pour entamer les poursuites judiciaires, a fait savoir le ministre. Les services de contrôle ont pris des mesures administratives conservatoires ayant donné lieu à la saisie de plus de 681 tonnes de marchandises d’une valeur globale de près de 218 millions de dinars, a ajouté le ministre. N. I.