Comité international de la Croix-Rouge: Concours de plaidoiries au profit d’étudiants algériens

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La délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a organisé, hier à Alger, la 2e édition du Concours national de plaidoirie en droit international humanitaire (DIH) qui a opposé 4 groupes d’étudiants en droit issus d’universités algériennes en vue de sélectionner une équipe lauréate pour prendre part au concours régional prévu en Egypte, fin mars.

Organisé en collaboration avec la Commission nationale du droit humanitaire international (CNDIH), la 2e édition du concours a réuni 16 étudiants des facultés de droit et sciences juridiques des universités d’Alger, de Constantine, de Tizi-Ouzou et de Béjaïa. Le concours encadré par un comité de jury (enseignants et magistrats) avait pour thème : «La plaidoirie du droit humanitaire international pendant des conflits armés». «Cet événement est l’occasion de faire sortir le droit de la partie théorique, afin que les étudiants assimilent mieux son application pratique dans les contextes de conflit armé et approfondir leurs connaissances dans ce domaine», a indiqué le chef-adjoint de la délégation du CICR en Algérie, Philippe Beuchat, lors de la cérémonie d’ouverture du concours, en présence des représentants des ministères de la Défense nationale, de l’Intérieur et des Affaires étrangères, ainsi que du Croissant Rouge algérien (CRA). A travers des plaidoiries fictives, les étudiants doivent démontrer avoir compris l’esprit des règles du droit humanitaire international, distinguer les victimes, les parties en conflit et le rôle de chacun pour assurer l’application des dispositions du droit humanitaire international, a souligné Beuchat. Le responsable humanitaire a, par la même occasion, rappelé l’adhésion de l’Algérie aux conventions de Genève de 1949 ainsi qu’aux traités internationaux en matière de protection de l’enfance, des membres d’organisations humanitaires, des blessés et de prisonniers de guerre. Expliquant que le droit international humanitaire est un ensemble de règles qui visent à limiter les conséquences des conflits armés sur les populations civiles, à travers, notamment, des restrictions sur les moyens et méthodes de guerre, Beuchat a ajouté que l’équipe lauréate de l’épreuve de présélection représentera l’Algérie pour le concours régional prévu au Caire à la fin du mois de mars. «J’espère, cette fois-ci, que l’équipe algérienne passera avec succès l’épreuve régionale qui aura lieu au Caire. L’Algérie recèle des compétences dans le domaine du doit et pourra disposer de futurs avocats du droit humanitaire international», a souhaité Beuchat, mettant en exergue l’importance, pour le CICR, de «travailler avec les universités algériennes sur les questions du respect droit humanitaire international». Faisant le constat à l’échelle mondiale, le chef-adjoint du CICR a relevé des améliorations dans le respect du droit humanitaire international, soutenant que «les règles émises par les instances internationales quant aux droits des civils en cas de conflits sont largement reprises dans les manuels de formation militaire et qu’aucun Etat ne les conteste aujourd’hui». «Depuis l’entrée en vigueur du Traité d’Ottawa sur l’interdiction des mines antipersonnel septembre 1997, le nombre de personnes mutilées par des mines a baissé de plusieurs milliers par an, alors que plus de 50 millions de mines antipersonnel ont été détruites», a-t-il fait savoir, avant de souligner le rôle du droit humanitaire comme «seul moyen de protection des populations civiles«, pendant les conflits armés. Assurant que le CICR continuera les sessions de formation et de promotion des droits de l’Homme, Beuchat a relevé, toutefois, que les menaces à la vie des civils ont pris, ces derniers temps, des «proportions alarmantes», notamment à travers l’usage de nouveaux procédés, dont les drones militaires, les attaques de cybercriminalité et d’autres armes de destruction massives, causant, a-t-il signalé, des «souffrances plus atroces» aux populations.