Le président du Conseil national de la recherche scientifique et des technologies (CNRST), Mohamed Tahar Abadlia, a insisté, hier à Alger, sur l’impératif d’élaborer une stratégie de recherche scientifique «claire» pour contribuer à la réalisation du développement économique escompté au sein de l’Algérie nouvelle.
Dans une allocution prononcée lors de l’ouverture d’un colloque organisé sous le thème «Pour un système de recherche efficace orienté vers l’innovation et au service de l’économie nationale», M. Abadlia a expliqué que la conjoncture actuelle exigeait la mise en place d’«une stratégie claire de recherche scientifique pour orienter les politiques générales vers des approches efficaces en vue de la rationalisation de l’utilisation des ressources, et le renforcement et l’amélioration des services». Il a relevé, en outre, l’importance d’élaborer ces stratégie, notamment pour «trouver des solutions innovantes à même de réaliser un progrès économique, social et culturel», en sus d’orienter la recherche universitaire vers davantage d’innovation. «Le soutien du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a fait de la recherche scientifique une priorité nationale et l’objectif de l’élite nationale pour mettre les sciences et les technologies au service du développement durable permettent d’assurer la mise en œuvre d’une stratégie reposant sur la programmation, la coordination et l’évaluation des programmes de la recherche scientifique et de l’innovation», a-t-il poursuivi. Le président du CNRST a également appelé à «la révision du système national de recherche, créé en 1973 et qui a montré ses limites en termes de performance, et ce, afin de s’adapter avec les objectifs du développement socioéconomique». Après avoir souligné l’existence «d’une volonté politique pour remédieaux lacunes dans le domaine de la recherche scientifique», le même responsable a exprimé la disponibilité du CNRST à contribuer à «une meilleure gouvernance» de ce domaine (la recherche scientifique), notamment à travers «la rationalisation de l’utilisation des ressources et l’amélioration des services, la fixation des objectifs de la recherche et la mobilisation des chercheurs, en sus d’octroyer les financements nécessaires, de fixer les rendez-vous des travaux de recherche et d’évaluer le retour sur investissement». Dans le même contexte M. Abadlia a insisté sur l’importance de la formation des ressources humaines et d’œuvrer «au développement de la prise de conscience de l’importance des sciences, de la technologie et de l’innovation au niveau du système éducatif pour orienter les efforts vers la recherche pour le développement et l’innovation». Le CNRST «œuvrera à la vulgarisation de la culture d’évaluation de la recherche scientifique sur la base d’indicateurs et d’objectifs prédéterminés, ainsi qu’à la consécration de la valorisation des résultats de la recherche comme preuve du succès de la politique publique de recherche, tout en assurant l’innovation et le transfert de la technologie et de l’expertise», a-t-il assuré.
De son côté, le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, le professeur Kamel Senhadji, a appelé, lors de son intervention sur les indicateurs de la sécurité sanitaire, à «la conjugaison des efforts des acteurs du domaine de la santé et au renforcement de la coordination entre les différentes instances», exprimant la «disponibilité» de l’agence à contribuer au développement de la recherche scientifique, notamment dans le domaine de la sécurité sanitaire. Les participants à ce colloque, qui sera suivi par l’organisation de la 2e Assemblée générale du CNRST, ont plaidé pour «l’adaptation» du système de recherche scientifique en Algérie aux évolutions au niveau international, dans le but de «valoriser les résultats de la recherche scientifique et contribuer à la réalisation du décollage économique escompté».