Célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution: Une date, une histoire…

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L’Algérie commémorera demain le 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de libération, par des festivités traduisant l’importance de cet évènement historique phare et incarnant la place atteinte par l’Algérie triomphante à la faveur d’une lutte acharnée de sept ans et demi ayant été couronnée par le recouvrement de la souveraineté nationale. Une simple déclaration était à l’origine du déclenchement du plus grand mouvement de libération de l’histoire contemporaine, dont les auteurs ont affirmé que ce mouvement de libération adopté par le peuple algérien, a placé « l’intérêt national au-dessus de toute considération mesquine et erronée de personnes et prestige », et que « la lutte sera longue mais l’issue est certaine ». Dernier épisode de la lutte du peuple algérien depuis le début de l’occupation en 1830, la Révolution du 1er novembre a marqué un tournant décisif dans le cours de l’histoire. Parmi les raisons principales ayant mené au déclenchement de la Révolution, les exactions, de plus en plus graves, de la machine de guerre française qui perpétrait des crimes impitoyables contre l’humanité, dont les massacres du 8 mai 1945 qui ont largement contribué à l’émergence de l’idée de la lutte armée face à la barbarie coloniale. Animée par une forte volonté de lutte, cette conscience nationale s’est renforcée chez le peuple algérien grâce à la création de partis et d’associations politiques, culturelles et sociales, jusqu’à la création de l’Organisation spéciale (OS) suivie par la tenue de la Réunion historique des 22 le 23 juin 1954 à Alger pour discuter du lancement de la lutte armée suite à l’échec des solutions politiques. Cette réunion a été sanctionnée par une décision portant constitution du Groupe des six chefs historiques ayant planifié, le 23 octobre 1954, le déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre qui se voulait un message à la communauté internationale, à travers lequel le peuple algérien a affirmé que les développements en Algérie étaient une révolution organisée et non pas une guérilla, comme le prétendait l’administration française. En effet, le peuple algérien a réussi, après une lutte de longue haleine, à vaincre la plus forte des puissances coloniales et depuis lors, ce même peuple, animé par une détermination imprégnée de ses aïeux Moudjahidine et Chouhada, ne cesse de défendre sa Patrie, en faisant face à tous les complots ciblant sa sécurité, sa stabilité et son unité. Depuis le changement opéré par le peuple algérien, il y a cinq ans, en plébiscitant Abdelmadjid Tebboune président de la République, le pays, déterminé à se frayer un chemin dans une Algérie triomphante, connait des réalisations historiques sur tous les plans, l’objectif escompté étant « une Algérie altière, l’Algérie du nationalisme et de la dignité », comme l’avait affirmé le président de la République dans son message, à l’occasion de la Journée nationale de l’émigration : « le parachèvement du processus de redressement et de renouveau national, dans la dynamique de transition de l’Algérie vers l’avenir, avec une nouvelle vision, confiante en les capacités du pays et en ses compétences et la prise de conscience de ses jeunes et de son peuple des défis, convaincue de gagner les paris et de réaliser les rêves de nos valeureux Chouhada ». Soixante-dix ans après la publication du document fondateur de la République algérienne, à savoir la proclamation du 1er novembre 1954 visant, à travers ses nobles principes, l’édification de l’Etat algérien démocratique, social et souverain aux principes islamiques, l’Algérie demeure attachée à l’esprit de la Proclamation, qui constitue une référence pour sa nouvelle Constitution voire un cadre incontournable, eu égard aux valeurs qu’elle a consacrées en termes de cohésion nationale, d’unité et de dialogue.

C’est pourquoi, le président de la République insiste à chaque occasion, sur l’importance de renforcer le front intérieur tout en consacrant l’approche participative dans la gestion des affaires du pays.

Le président de la République avait annoncé le lancement d’un dialogue national ouvert en vue de « baliser ensemble le chemin qu’empruntera notre pays en matière de concrétisation de la véritable démocratie ». Tout en aspirant à un avenir meilleur, l’Algérie qui célèbre le 70e anniversaire de sa Glorieuse Révolution, demeurera attachée au principe de justice et d’équité en ce qui concerne le dossier de la Mémoire, que certains cercles extrémistes tentent de déformer, de distordre ou encore le jeter aux oubliettes, au moment où la question de la Mémoire a besoin d’un nouveau souffle à même de mettre un terme au complexe du passé colonial. A cette occasion, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laid Rebiga a affirmé que le 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution revêt une symbolique riche d’enseignements, pour exprimer l’attachement à l’identité et à la Mémoire nationale ainsi qu’au référent du Premier Novembre auquel on ne peut déroger. Il a souligné la profondeur des enseignements que revêt cet évènement « singulier » qui représente « l’attachement à l’identité et à la Mémoire nationales et un facteur clé de cohésion sociale ainsi qu’un renforcement des valeurs de loyauté envers les symboles de l’Etat, tout en consolidant le lien d’appartenance à la partie ». « La Révolution du Premier Novembre 1954 constitue un référent fondamental auquel on ne peut déroger, par fidélité au legs des martyrs et des Moudjahidine », a-t-il dit, relevant que la célébration de cet anniversaire « s’inscrit dans le cadre de l’Algérie nouvelle édifiée sur des bases solides, qui tire de son glorieux passé les principes sous-tendant un Etat souverain avec des institutions fortes, une économie prometteuse, une diplomatie influente et un front intérieur solidement unifié ». Soulignant que l’Algérie nouvelle « a érigé la Proclamation du Premier Novembre en référent fondamental dans sa Constitution », le ministre a rappelé la déclaration du Président de la République qui a affirmé que le 1e Novembre est tel qu' »on ne saurait le limiter à la célébration de manifestations monotones ». Pour M. Rebiga, l’Algérie « avance sur une voie basée sur les réformes profondes, l’édification d’un Etat d’institutions, une véritable dynamique économique, le retour en force de la diplomatie et le ralliement du peuple autour de la direction du pays et de son armée, permettant ainsi de relever divers défis ». Quant à l’écriture de l’histoire et la récupération des Archives nationales, M. Rebiga a précisé que son secteur « place la préservation de la Mémoire nationale en tête de ses priorités, en application du programme du président de la République, en vue de transmettre les valeurs et les idéaux de la glorieuse Révolution de Novembre ». Le ministre s’est dit convaincu que l’écriture de l’histoire nationale « est un processus à long terme, non lié à une commémoration précise ou une quelconque occasion nationale », affirmant que le ministère des Moudjahidine s’investit dans ce dossier depuis des décennies, conformément aux directives du président de la République, en redoublant les efforts pour la documentation de la Mémoire nationale ». Au cours des dernières années, plus de 1.200 ouvrages d’histoire ont été imprimés, portant sur la période de la Résistance populaire, le Mouvement national et la Révolution du 1er novembre 1954, a fait savoir le ministre, ajoutant qu’une avancée « qualitative » a été enregistrée avec l’impression de plus de 150 titres d’ouvrages historiques à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance. Dans le cadre du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution, le ministère prévoit de publier des centaines de titres pour « promouvoir la recherche dans ce domaine », a indiqué M. Rebiga. Dans le cadre de la préservation de la Mémoire nationale à travers notamment l’accélération de la numérisation du secteur, M. Rebiga a souligné l’importance des témoignages vivants en tant que « source précieuse pour la Mémoire nationale ainsi que pour les enseignants, chercheurs et académiciens », relevant que le secteur a procédé à la collecte et à la numérisation de ces témoignages, avec pour objectif de les conserver dans un centre de données (Data center) et de permettre aux spécialistes de les traiter. Dans ce contexte, le ministre a affirmé que son secteur accorde un intérêt « majeur » au projet de la souveraineté numérique sur la Mémoire nationale à travers des supports audiovisuels en tant que moyens classiques jouant un rôle dans la préservation du legs culturel et historique et accompagnant le projet de numérisation et de documentation visant à transformer le patrimoine et la Mémoire en films documentaires et cinématographiques et d’œuvres muséales. Le ministre des Moudjahidine a rappelé, à cet égard, que son secteur a produit 12 longs métrages historiques, principalement sur la biographie des martyrs et des dirigeants emblématiques, ainsi que des dizaines de films documentaires distribués aux institutions médiatiques nationales et étrangères et aux institutions sous tutelle, en vue de leur projection, ajoutant que trois longs métrages historiques sont actuellement en cours de production.

T. Benslimane

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