Célébration du 64e anniversaire du déclenchement de la Révolution – Le 1er novembre 1954, socle de l’unité nationale

0
1836

 Le 1er Novembre restera sans doute pour longtemps une date phare et charnière de l’histoire de l’Algérie. La célébration du 64e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution, du 1er novembre 1954 demeure un des référents fondamentaux pour la nation algérienne. 

 Pour ce faire, un programme spécial a été élaboré pour célébrer l’événement,  placé cette année sous le thème « L’Algérie, un message de gloire et Novembre l’étendard de ses principes et valeurs ». Outre l’organisation de visites dans différents sites historiques, le programme comprend plusieurs conférences thématiques d’histoire au niveau des musées régionaux et de wilayas. L’opération d’enregistrement de témoignages vivants des moudjahidine est également prévue dans l’agenda de ce programme. A cet égard, le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, avait affirmé que la sauvegarde de la mémoire nationale et la fidélité au message des moudjahidine et martyrs constituait le « véritable ciment » pour le maintien de l’unité nationale. M. Zitouni a qualifié la sauvegarde de la mémoire nationale à travers l’attachement des générations de l’indépendance à leur histoire de socle permettant de « nous ancrer dans le présent et de projeter un meilleur avenir pour l’Algérie ». Le premier responsable du secteur a indiqué, à ce titre, que « le maintien de la mémoire nationale dans le cadre de la fidélité au message des martyrs et moudjahidine est considéré comme étant un véritable ciment en mesure de maintenir l’unité nationale ». Dans son message traditionnel adressé à la nation l’année dernière, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait rappelé avant tout la capacité d’une poignée d’hommes à fédérer tout un peuple derrière une cause commune, l’indépendance et la souveraineté du pays, car munis « d’un plan élaboré, imprégnés de hautes valeurs humaines et d’une maturité politique certaine». « La Révolution fut l’événement qui transcendera l’impossible pour différencier deux époques que seules la volonté et la détermination d’une poignée d’hommes issus d’un peuple résolument décidé à recouvrer sa liberté et sa souveraineté rapprochaient », avait écrit le Président dans son message, tout en rappelant les conditions difficiles et extrêmes dans lesquelles «le combat libérateur est intervenu après des décennies d’un colonialisme qui a manié le sceptre de fer d’un despotisme sauvage, sans précédent, confisquant à ce peuple toute dignité et tout repère spirituel et matériel, pour se convaincre de sa mainmise définitive sur l’Algérie et sur ses richesses ». « Dans un contexte particulièrement difficile, ces hommes sont parvenus, grâce à un plan élaboré, imprégné de hautes valeurs humaines et d’une maturité politique certaine, à imposer la volonté du peuple. Ainsi a retenti à travers le monde l’écho d’un événement majeur, s’étant produit en Algérie, la Révolution populaire qui s’est assignée l’objectif de briser le joug colonial et de recouvrer la souveraineté et la dignité du peuple », avait-il poursuivi. Dans son message également, le Président souligne que « le vaillant peuple algérien a livré un modèle de résistance qui balisera la voie de la libération aux populations opprimées dans les quatre coins du monde ». Et de relever le soutien que la cause nationale a obtenue auprès des « hommes libres de la planète (et) des pays frères et amis », contribuant à sept années et demie de lutte pour venir « à bout de l’oppresseur ». Le Président Bouteflika avait, par la même occasion exhorté tous les Algériens, quelles que soient leurs positions, leur catégorie sociale ou leurs sensibilités, à tirer les enseignements de Novembre 1954 pour « se tourner vers l’avenir, un avenir prospère où le développement connaîtra son plein essor et où les réalisations et acquis seront préservés ». « Cet objectif sera atteint par la consécration du sens du sacrifice pour une Algérie sûre, unie, souveraine et forte, notamment dans ce contexte marqué par un bouleversement des valeurs et dans lequel la discorde a frappé bien des nations et des peuples en proie aujourd’hui à la division et au déchirement », avait encore noté le chef de l’Etat. Un appel à la vigilance dans une Algérie cernée par des frontières instables, propices à tous les dangers, en tête desquels le terrorisme transnational pour lequel le pays a déjà payé un lourd tribut durant plus d’une décennie. A ce propos, le président Bouteflika avait rappelé, une nouvelle fois, que « le peuple algérien, forgé par les expériences et les épreuves qu’il a endurées et conscient des dangers qui pèsent sur le pays et sur la région, n’hésitera pas à se dresser contre toute velléité d’attenter à son unité et à ses constantes. Il repoussera toute menace à sa sécurité et sa stabilité et poursuivra infailliblement sa marche sur la voie du développement et du progrès en œuvrant à la mise en place des règles d’une démocratie véritable, d’une justice globale et d’un développement durable qui renforceront son immunité». « Novembre restera à jamais synonyme d’espoir et d’espérance. Le peuple algérien peut s’enorgueillir que ces efforts consentis aujourd’hui tant sur le plan interne qu’externe soient à la hauteur des exploits de Novembre. Il est en droit également de se féliciter de son rang parmi les nations, qui lui permet d’aller vers de plus grandes ambitions », avait conclu le chef de l’Etat.

T.Benslimane