La ministre de la Culture, Malika Bendouda, a affirmé, vendredi, à Tipasa, que la célébration officielle du Nouvel An amazigh «Yennayer» vient consolider les constantes de l’identité nationale dans ses trois composantes l’Islam, l’arabité et l’amazighité.
La ministre qui a supervisé à Tipasa en compagnie du SG du Haut commissariat à l’amazighité (HCA), Si El Hachemi Assad et du wali de Tipasa, Mohamed Bouchama, le coup d’envoi des Festivités nationales du Nouvel An amazigh 2970 «Yennayer», a indiqué que cette manifestation consolidait les constantes de l’identité nationale dans ses trois composantes «l’Islam, l’arabité et l’amazighité» et soutenait l’Unité nationale. Elle a annoncé la décision de «relancer» l’accord de partenariat et de coopération avec le HCA en vue de promouvoir «l’utilisation de tamazighte dans «le domaine culturel» et «le patrimoine historique» et de «consolider l’identité culturelle nationale». Cette décision vise également à «ancrer tamazighte à travers l’introduction de la dimension culturelle amazighe dans le programme de l’action du ministère», a-t-elle souligné, mettant en avant que la célébration du Nouvel An amazigh revêtait «une importance primordiale». La société a l’habitude de célébrer Yennayer parallèlement avec la campagne de labour-semaille dans un climat familial pour exercer ses rites à travers le pays. Évoquant l’histoire de la célébration traditionnelle et authentique de Yennayer en dépit de la différence de sa célébration d’une région à l’autre, la ministre a indiqué que Yennayer a un facteur commun qui consiste en un rendez-vous socio-culturel et de solidarité visant à cultiver, aimer et préserver la terre et à accueillir une nouvelle année avec passion et optimisme pour un avenir meilleur. La ministre a ajouté que l’Algérie «vit une période de renouveau à tous les niveaux, grâce à une échéance électorale menée judicieusement, et à la volonté d’aller vers une nouvelle République construite sur des bases solides». «Les prémices des nouveaux fondements sont apparues avec la création d’un comité d’experts chargé de la révision de la Constitution, le boycott des anciennes politiques et l’adoption de nouvelles pensées et perspectives à même d’unir les Algériens qu’ils parlent tamazighte ou arabe pour aller de l’avant côte à côte vers un même objectif, celui du développement, de la liberté et de la réussite», a-t-elle soutenu. Yennayer est l’occasion de rendre hommage à nos aïeux, de rappeler leurs gloires dans la lutte pour «le recouvrement de la liberté et la dignité», et de réaffirmer notre ferme attachement à la civilisation et à l’histoire depuis plus de 3000 ans», a souligné Bendouda. Les enfants libres de l’Algérie ont prouvé, au fil des temps et des époques, leur attachement à leur identité, leur culture et leur résistance farouche à toute personne animé de velléités de les dominer et de porter atteinte à leur personnalité ou à leur identité, a-t-elle dit. À ce propos, la ministre a tenu à rappeler l’époque du colonialisme français qui portait un plan «de destruction, ayant combattu la mémoire avant l’Homme», soulignant que la politique du colonisateur français consistait essentiellement à «semer la division au sein de la population et fomenter tout ce qui était susceptible de créer des disparités entre Algériens, à partir de la race voire même de dialectes locaux, juste pour parvenir à l’objectifs suprême, à savoir diviser pour régner». Avec de grands sacrifices, poursuit la ministre, l’État algérien s’est attelé, à l’indépendance, à la réappropriation de son identité en œuvrant à la promotion des fondements et constantes de la Nation, convaincu que la force de toute langue et sa promotion est puisée de la force de sa Nation et de son travail constant. Le choix du Haut commissariat à l’amazighité (HCA) s’est porté, cette année, sur la wilaya de Tipasa, pour l’organisation de Festivités officielles et nationales pour la célébration du Nouvel An amazigh «Yennayer 2970», à travers l’animation d’un programme «riche» et «instructif», alliant les aspects socio-éducatifs et l’aspect académique, tout au long de 4 jours, avec essentiellement l’organisation d’un Colloque scientifique académique «Yennayer, symbole d’une identité retrouvée et monument historique à valoriser», comme annoncée dans une brève allocution, par Si El Hachemi Assad. En marge de ce colloque, il sera procédé à l’installation, pour la première fois, d’une commission de wilaya du patrimoine immatériel.
Le HCA avait estimé, auparavant, dans un communiqué, que Yennayer «est un solide ferment dans la symbiose populaire et un ciment inaltérable pour la cohésion sociale et l’Unité du peuple algérien»
Benadel M. / Ag.