Ce changement chez les personnes âgées pourrait être annonciateur d’un déclin cognitif

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Des chercheurs américains estiment, dans une nouvelle étude, qu’un changement qui apparaît avec l’âge pourrait être un signe de déclin cognitif.

Trouble de la mémoire, problème de langage, baisse de la capacité de réflexion… Le déclin cognitif est l’une des principales causes de perte d’autonomie. Il “correspond à une altération d’une ou plusieurs fonctions cognitives, quel que soit le mécanisme en cause, son origine ou sa réversibilité”, explique la Haute Autorité de Santé (HAS). Ce dernier se caractérise par la perte de la mémoire, de la parole ou la difficulté à reconnaître ses proches. Encore incurable, il est primordial de le diagnostiquer au plus tôt pour une prise en charge efficace. Des chercheurs de l’université de Californie, aux États-Unis, se sont penchés sur l’habileté à découvrir un nouvel environnement. Si les troubles de l’orientation sont déjà bien documentés et font partie des facteurs des troubles cognitifs, les chercheurs ont voulu mesurer la capacité des personnes âgées à découvrir un nouvel environnement. Leurs résultats sont publiés dans la revue Frontiers in Aging Neuroscience. Alors que la démence touche près de 50 millions à travers le monde, des chercheurs de l’université d’Exeter, en Angleterre, ont listé 15 facteurs qui pourraient augmenter le risque de démence précoce. En préambule de leur étude, les chercheurs expliquent que la navigation spatiale, à savoir “la capacité de déterminer et de maintenir une trajectoire d’un endroit à un autre”, se divise en deux catégories : l’exploration spatiale est utilisée lorsqu’une personne découvre un nouvel environnement et la mémoire spatiale pour aider à se déplacer dans un environnement. Les chercheurs ont donc voulu analyser la capacité des participants à se repérer dans l’espace. Pour ce faire, les chercheurs se sont basés sur un panel de cinquante jeunes adultes en bonne santé, âgés de 18 à 28 ans, ainsi que sur 87 adultes en bonne santé âgés de 43 à 61 ans. Les chercheurs leur ont demandé d’explorer un labyrinthe numérique. Les experts ont étudié la façon dont les participants se déplaçaient dans le labyrinthe. Dans un premier temps, ils pouvaient se déplacer librement pour mémoriser des éléments présents dans cet environnement jusqu’alors inconnu. Dans un second temps, ils devaient se rendre d’un point A à un point B. Les chercheurs ont remarqué que les participants les plus jeunes avaient un taux de réussite plus élevé pour retrouver leur chemin. Les personnes plus âgées avaient de leur côté parcouru moins de distance au moment de découvrir seul le labyrinthe et prenaient plus de temps pour prendre une décision. Comme les précisent les experts, ces différences étaient si flagrantes qu’après analyse du comportement dans le labyrinthe, une intelligence artificielle pouvait estimer si la personne était jeune ou âgée. Si de nouvelles recherches doivent être menées, le Dr Elizabeth Chrastil, chercheuse au sein de l’université de Californie, aux États-Unis, estime que “la modification du comportement d’exploration pourrait devenir un nouveau marqueur clinique du déclin cognitif précoce lié à la maladie d’Alzheimer.” Aussi, Daniela Cossio, co-auteure et doctorante à l’université de Californie, note, dans le communiqué, qu’aider les personnes âgées à explorer de nouveaux endroits “pourrait conduire à des améliorations de leur mémoire spatiale, contribuant ainsi à ralentir le déclin de leurs capacités cognitives”.

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