Le Real Madrid, avec son armada de stars et habitué aux sacres en Ligue des champions, partira favori, samedi (21h00) en finale à Wembley, face au Borussia Dortmund, l’outsider allemand qui rêve de réaliser l’exploit. Samedi, le palmarès, la dynamique et l’effectif pencheront en faveur des Espagnols du Real Madrid, club le plus titré de l’histoire avec quatorze étoiles, dont cinq décrochées sur les dix dernières années.
Peuplée de jeunes talents (Jude Bellingham, Rodrygo, Vinicius…) et des vétérans (Nacho, Toni Kross, Luka Modric…), le Real entend remonter sur le trône au terminus d’une saison quasiment parfaite, parsemée de deux défaites seulement en 54 matches, et succéder à Manchester City, sacré l’année dernière à Istanbul devant l’Inter Milan, au bout d’un combat serré (1-0). Le Real de Carlo Ancelotti n’est jamais aussi fort que quand retentit l’hymne de la Ligue des champions, sa compétition fétiche, celle de ses coups d’éclat les plus retentissants. Pour rallier Londres, les Madrilènes ont égalisé deux fois contre Manchester City (3-3) en quart de finale aller, gardé les nerfs solides au retour (1 -1, 4-3 t.a.b.), tenu en échec le Bayern à Munich (2-2) puis renversé les Allemands en demie retour (2-1) avec deux buts très tardifs. Malgré cela, Dortmund ne veut pas venir à Wembley sur la pointe des pieds. « On joue contre une équipe qui est bâtie pour gagner la Ligue des champions, dont la mission est de gagner la Ligue des champions. Quand on a une mission à remplir, on peut la manquer. Nous, on a un rêve. C’est la différence entre un rêve et une mission », a lancé l’entraineur Edin Terzic. Dans un groupe de la « mort », composé de Paris SG, AC Milan, Newcastle, le Borussia avait tiré son épingle du jeu, avant de faire tomber l’Atlético Madrid d’Antoine Griezmann et le PSG de Kylian Mbappé. « Maintenant, c’est le champion absolu dans l’histoire du foot et dans cette compétition, qui nous attend », a résumé l’Allemand de 41 ans. « Je suis intimement convaincu que sur un match tout est possible » et si quelqu’un l’a montré cette saison, « c’était nous », a-t-il glissé. Le Real a remporté ses huit dernières finales européennes, son dernier échec date de 1981, « mais tout ça ne compte pas », a insisté le manager du BVB, cinquième de la dernière Bundesliga. Dortmund, club historique de la Ruhr industrielle, a peu goûté à l’ivresse des sommets: deux fois, il s’est hissé en finale, pour le meilleur (victo ire 3-1 en 1997 contre la Juventus) et pour le pire (défaite 2-1 en 2013 contre le Bayern). La dernière fois, c’était à Wembley, déjà, et le jeune Terzic, 30 ans à l’époque, avait fait le voyage dans le car des supporters. Cette fois, il sera sur le bord de la pelouse, avec la bruyante marée jaune et noir au soutien derrière lui. « L’histoire de Madrid rend cette finale encore plus grandiose pour nous », a déclaré l’attaquant Niclas Füllkrug. Mais « nous sommes favoris en tribunes », a-t-il ajouté dans un entretien accordé au quotidien espagnol Marca.