Bouira La station climatique de Tikjda, une destination très prisée par les estivants

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Centre national des Loisirs et des Sports (CNLS), communément appelé station climatique de Tikjda et réputé pour être une destination de choix pour le tourisme hivernal, se prête également à la détente et au farniente durant la saison estivale grâce aux commodités et activités qui s’y offrent.

 Nichée au cœur d’un pittoresque environnement dominé par le majestueux massif montagneux du Djurdjura, la station climatique de Tikjda convie, en effet, les estivants à apprécier les bienfaits multiples d’une réserve naturelle exceptionnelle. Cela, en même temps qu’ils peuvent s’adonner à des activités propres à l’été comme la nage, les randonnées pédestres, les veillées animées, entre autres, mises à leur disposition par le Centre. Depuis début juillet écoulé, le site a vu multiplier sa fréquentation avec le début des vacances scolaires, si bien que lors du premier week-end de ce mois, il avait affiché «complet», alors que le taux de remplissage des chambres est jugé «raisonnable» le reste de la semaine, sachant qu’il est grandement assuré par les clubs sportifs qui y effectuent leurs stages d’entraînement et de perfectionnement, indique son directeur, Smaïl Meziani. Une affirmation confirmée par les nombreux clients croisés lors du dernier week-end de juillet, dont des familles issues pour la plupart des régions limitrophes, à l’instar de celle de Aziz, accompagné de son épouse et de ses trois enfants qui ont choisi ce lieu pour leur répit hebdomadaire : «Nous aimons particulièrement cet endroit en raison de sa beauté, la tranquillité et la fraîcheur qu’il procure et nous le fréquentons aussi bien en hiver qu’au printemps et été», commente-t-il. Relevant de la commune d’El Asnam, wilaya de Bouira, la féérique station de Tikjda a cet avantage d’être située à mi-chemin de cette circonscription administrative et de Tizi-Ouzou. Elle est redevenue fréquentable depuis les années 2000, à la faveur du retour de la sécurité dans la région, après avoir été quasiment désertée de longues années durant auparavant. La station réserve à ses habitués et autre nouvelle clientèle une nouveauté pour l’été 2018 : l’inauguration récente d’une seconde piscine, au niveau du chalet du Kef, l’une des structures de ce complexe, fait savoir Meziani, précisant que ce bassin est destiné aussi bien aux résidents du complexe qu’aux familles et autres passagers, désireux y passer quelques heures de fraîcheur pour braver la torpeur propre à la saison. «D’habitude, je ne viens qu’en hiver pour pratiquer le ski, mais depuis qu’ils ont ouvert cette piscine je suis venu à deux reprises durant les week-ends et, franchement, c’est très agréable et ressourçant !», soutient Rachid, un quadragénaire passionné, par ailleurs, d’alpinisme et de randonnée pédestre, résident à la proche daïra de Aïn El Hammam. Pour cette virée estivale il s’est fait accompagner par deux amis qui découvrent pour la première fois la région. Ils ne dissimulent pas leur enthousiasme devant «tant de beauté et de végétation luxuriante», selon leurs propres propos. Pour plus de confort, deux chapiteaux ont été aménagés à proximité de la nouvelle piscine offrant nourriture et boissons fraîches, alors que cette dernière se distingue par son aspect saisissant que procure le fait qu’elle soit adossée à un rocher, donnant l’impression d’en faire un ensemble homogène. Lieu très propice aux balades alentour, en sus de son usage initial, la nage, l’ouverture de cette piscine a été «très bien accueillie» par les usagers, se félicite Meziani, notant «l’accessibilité» des tarifs pratiqués, à savoir 500 DA par personne et au forfait pour les familles nombreuses. Soit, les mêmes prix affichés pour la 1ère piscine que compte déjà le complexe, tandis que sont programmés autour de ces structures des soirées avec animation musicale et autres spectacles divertissants pour enfants.

Des guides spécialisés pour les randonnées

Pratique de plus en plus en vogue depuis quelques temps en Algérie, la randonnée pédestre ne peut trouver meilleur cadre que la biosphère revigorante et apaisante du massif du Djurdjura. D’où le nombre sans cesse croissant des passionnés de ce sport qui choisissent l’adresse du Centre de Tikjda pour s’y adonner en toute sécurité, celui-ci leur assurant l’accompagnement «obligatoire» de cinq guides spécialisés, à la présence rassurante pour les marcheurs et sans la présence desquels le risque d’égarement est grand. Car, explique  Meziani, le parcours le plus long s’exécute en 4 heures de marche, celui reliant Tikjda à Talla Guilef en traversant le lac Agoulmime, sachant qu’il y a la possibilité d’utiliser le Vélo Tout terrain (VTT), ou vélo de montagne, pour parcourir la distance de 3 km séparant le chalet du Kef du centre de la station. Ceux qui séjournent à Tikjda ont surtout la chance inouïe d’accéder à pied au lac Aswel, sis dans la daïra de Aïn El Hammam (Tizi-Ouzou), réputé pour sa beauté splendide, la fraîcheur qu’il procure, y compris au plus fort des chaleurs, et pour être un site privilégié pour les spéléologues qui s’y aventurent au plus profond de ses entrailles. «C’est un site merveilleux de par son étendue, son panorama et la richesse de sa flore. Lorsqu’il fait très chaud en été, nous venons ici nous rafraîchir et faire le plein de sérénité et d’air frais et pur», témoigne une famille, originaire des Ath Yanni, à quelque 35 km au sud-est de la wilaya de Tizi-Ouzou. Avec un accès plus ardu, la grotte du Macchabée, continue à entretenir l’imagination et la curiosité humaines de par la légende qui entoure le «cadavre humain» qui y est préservé et qui n’a pas encore livré tous ses secrets. D’où l’intérêt qu’il suscite chez tout randonneur de passage qui, une fois à l’intérieur, laisse divaguer son esprit devant les formes aussi étranges que singulières façonnées par Dame nature. Ceci, en plus des ustensiles laissés en l’état et témoignant de vies antérieures intrigantes. «Lorsqu’un randonneur présente des soucis de santé et qu’il tient tout de même à effectuer un parcours donné, nous faisons appel aux éléments de la Protection civile», tient à souligner le directeur du centre.

Réhabilitation tous azimuts

Grâce aux opérations de réhabilitation et de restauration dont fait l’objet la station climatique de Tikjda ces dernières années, celle-ci a vu s’accroître son potentiel d’hébergement, selon son premier responsable. Ainsi, le chalet du Kef, qui bénéficie de travaux de réfection et d’agrandissement encore en cours, devrait être réceptionné avant fin 2018, avec une offre supérieure de 50 lits contre 30 actuellement, dont des suites haut standing, en sus d’un restaurant d’une capacité de 80 couverts. Par ailleurs, le bloc F, qui a connu une complète rénovation, est fin prêt pour recevoir ses occupants dans un cadre plus accueillant et commode, alors qu’un terrain de football a été aménagé à proximité de la brigade de la Protection civile relevant du complexe, a détaillé Meziani. En outre, un hôtel, d’une capacité de 200 lits, est en voie d’achèvement et devrait également être réceptionné avant fin 2018, ce qui porterait à 800 lits l’offre globale du complexe, au bonheur de ceux qui privilégient ce type de lieu de détente et d’évasion. «On ne peut parler de station climatique sans remontées mécaniques, aussi bien en hiver qu’en été», déplore-t-il, en revanche, s’agissant d’un projet qui lui tient à cœur et qui est, pour l’heure, «centralisé» au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS). Tout en faisant savoir qu’il n’existe actuellement que des pylônes dans cette perspective, le même responsable souhaite, en outre, que le site soit doté de téléphériques qui en faciliterait l’accès, tout en étant, de surcroit, «très rentable» sur le plan économique, dans le sens où ce moyen de transport très pratique «capterait tous les usagers de l’autoroute», argumente-t-il.

A.D/Ag.