Boudjemaa Talaï à propos d’Air Algérie : «Il faut que la compagnie reprenne son droit chemin»

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Bakhouche Alleche a été désigné jeudi comme directeur général par intérim de la compagnie aérienne nationale Air Algérie en remplacement de Mohamed Abdou Bouderbala qui a été appelé à d’autres fonctions. S’exprimant à l’issue de la cérémonie d’installation, le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjemaa Talaï informe qu’il est attendu de ce nouveau directeur de gérer, en toute transparence, les affaires de la compagnie qui fait face à des problèmes d’organisation. «Tout doit être visible, pas uniquement les comptes, pour que cette entreprise historique reprenne son droit chemin et son développement», a-t-il dit à ce propos. D’autant plus, confie le ministre, «Alleche, qui totalise une quarantaine d’années d’expérience, est un enfant de la boîte et connaît ces problèmes. Donc, ça sera plus facile d’aboutir rapidement à un bon résultat». Sur le plan financier, le ministre a signalé que la situation de la compagnie était défavorable et ne laissait présager rien de bon. Cette entreprise, fera savoir Talaï, «est à la limite de perdre de l’argent et elle en perdrait si l’on ne fait pas toute une gymnastique avec le commissaire aux comptes pour faire des transferts de comptes et un systè- me d’évaluation». Et lorsqu’une compagnie commence à perdre son capital, les signaux sont au rouge. Et ce ci ne concerne pas uniquement le chiffre d’affaires, mais est également question du niveau des charges. «La compagnie doit se suffire à elle-même, elle ne doit pas compter sur le Trésor public qui ne peut rien lui apporter (..) », a-t-il jugé. A cet effet, il a mis l’accent sur les standards internationaux en matière de qualité, de sécurité et de rémunération pour améliorer le service public et augmenter la part de marché de ce transporteur aérien public. «Il faut savoir augmenter nos parts de marché en améliorant les services comme il se doit», a déclaré le ministre. C’est en effet une situation déplorable d’autant que la compagnie a consacré d’importants investissements pour rajeunir sa flotte, et s’était prononcée fin prête à «rembourser ses endettements». Mis à part ce petit souci, le ministre estime que la compagnie nationale n’a ni «de problèmes externes, ni de problèmes de marché ou de son environnement». Aussi, ajoutera-t-il, la compagnie regroupe des «cadres de très bon niveau, de bons pilotes, de bons techniciens et de mécaniciens». La remise à niveau d’Air Algérie n’est pas une mission réservée uniquement au nouveau directeur. Selon Talaï a considéré ce dernier «ne peut gérer seul une compagnie de 10 000 personnes avec une flotte d’une cinquantaine d’avions s’il n’y a pas d’équipe autour de lui ». «Il faut améliorer l’image d’Air Algérie (…), car aujourd’hui, nous sommes attaqués de toute part. Ils nous ont qualifiés de tout», a encore déploré le ministre. De son côté, le nouveau directeur par intérim s’est engagé à ne ménager aucun effort pour hisser la compagnie au niveau où elle doit être et pour qu’elle puisse mener à bien sa double mission : celle du service public et sa mission économique.