Bouchouareb : « L’Algérie exportera du ciment dès 2018 »

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Le ministre de l’Industrie et des Mines a indiqué que la production nationale du ciment augmentera d’ici le mois d’octobre de l’année en cours de 5,5 millions de tonnes. Effectuant une visite d’inspection dans la wilaya de Sétif, Abdesselam Bouchouareb a affirmé que la mise en service de la deuxième ligne de production de la cimenterie d’Aîn Kbira, (+2 millions de tonnes), l’augmentation de la production de l’usine de Chlef (+2 millions de tonnes) et celle d’Adrar (+1,5 million de tonnes) permettra à l’Algérie de satisfaire ses besoins. Au cours de l’année 2018, elle procédera à l’exportation du surplus de la production nationale.  Le ministre qui a tenu à féliciter l’effectif de l’usine, a rappelé que l’usine d’Ain Kbira d’une capacité nominale de 1 million de tonnes/an, a dépassé durant cette année ce seuil pour atteindre 1.320.000, et ce, grâce à la volonté et à la détermination qui ont animé les cadres et travailleurs de l’entreprise. Les travaux de la deuxième ligne de production, d’une enveloppe de 32.075.849.080 dinars viennent de s’achever et elle se trouve en ce moment en phase d’essai et de réglage pour atteindre sa vitesse de croisière en mars et permettra ainsi à la société des ciments d’Ain El Kebira de produire une quantité de trois millions de tonnes de ciment par année, nous explique un cadre de la cimenterie. Le même responsable rappelle également que ce nouveau projet est doté d’une conduite automatisée des équipements, un système de contrôle de qualité et de dépoussiérage par filtres à manches permettra en dehors de la valeur ajoutée qu’il est appelé à induire, de créer 1.500 postes de travail dont 350 directs.

Encourager la sous-traitance

Pour le ministre, son département est prêt à encourager et accompagner les investisseurs qui visent le développement de la production nationale. L’Etat assurera tous les besoins des investisseurs, rassure M. Bouchouareb, qui citera entre autre, le lancement de 4 grands projets dans le secteur de la pétrochimie, et ce, pour assurer la matière première aux investisseurs et diminuer les importations et aussi la récupération des concessions foncières qui ne sont pas encore exploiter et ce, pour les mettre au service des investisseurs. Il dira ainsi que les entreprises nationales doivent s’impliquer dans le développement de l’industrie nationale. M. Bouchouareb citera, à titre d’exemple, l’Eurl SATREX, spécialisée dans le fabrication des pneumatiques, à augmenter sa production pour couvrir les besoins du marché nationale en matière de pneumatiques estimés aujourd’hui à 6 millions d’unités/an.   Le ministre de l’Industrie, qui a souligné la nécessité de protéger l’économie nationale, a indiqué que le premier ministre a instruit de recenser les produits fabriqués localement qui arrivent à satisfaire les besoins du marché locale. Le ministre cite l’exemple des câbles électriques, les matériaux de construction, les produits cosmétiques qui seront probablement concernés par ces licences d’importation. Pour le dossier du constructeur automobile français Peugeot (PSA), M. Bouchouareb a indiqué que les négociations sont en cours et que l’Etat est prêt à aller en avant ce projet. Mais, lance le ministre, l’intérêt du pays est avant tout. Bouchouareb a insisté sur l’organisation du marché national. Il citera les constructeurs automobiles, dont la production nationale ne cesse d’augmenter avec un taux d’intégration qui peut atteindre les 40 % durant les 5 ans à venir. A titre d’exemple, souligne le ministre, Renault va construire prochainement son troisième véhicule en Algérie à savoir, la Clio 4. Il est à noter qu’un total de 9356 dossier d’investissement ont été déposés, dont 1208 dossiers ont été approuvés, durant l’année 2015 auprès de la direction de l’Industrie et des mines de la wilaya de Sétif. Il s’agit de plusieurs secteurs concernés à l’image de l’industrie électronique, pharmaceutique, agroalimentaire, construction et services. Concernant les zones d’activités programmées pour la réalisation au niveau de la wilaya de Sétif, les responsables locaux citent 3 zones d’une superficie supérieure à 230 hectares. Pour la situation physique des zones d’activités parc industriels, les responsables locaux indiquent que les travaux dans 9 zones d’activités ont été achevées, 3 en cours de lancement des travaux, 1 les travaux sont pris en charge par les investisseurs et 3 en cours d’études.