Benghabrit à la Chaine 3 de la Radio nationale : «La démocratisation de l’école, son algérianisation et son arabisation sont devenues des faits réels»

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Les infrastructures destinées à la scolarisation est le premier thème à avoir été traité lors de l’émission L’invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne qui recevait pour le commenter, la ministre de l’Education nationale.

Signalant que 102 établissements ont été réceptionnés, cette année, et que d’autres sont en cours de construction, Nouria Benghabrit indique que la construction d’écoles, de CEM et de lycées va se poursuivre au même titre que les années précédentes. La ministre estime, d’autre part, que l’ouverture d’internats au bénéfice des  élèves du cycle secondaire est l’une de ses priorités, même si, poursuit-elle, il existe des «réticences» au niveau de la société, à y envoyer ses enfants. Faisant état de la présence dans le pays de 27 000 établissements d’éducation, Benghabrit note que le nombre de fonctionnaires nécessaires à leur fonctionnement demeure encore «insuffisant», notamment pour ce qui a trait à l’encadrement administratif. S’exprimant à propos de la «surcharge de classes» la ministre de l’Education la tempère quelque peu en affirmant que celle-ci ne concerne qu’un nombre «infime» d’établissements, précisant que seuls 5,67% d’établissements y sont confrontées, particulièrement dans des communes ayant connu «une forte vitalité en matière d’habitat». Parmi les villes dont les établissements scolaires sont confrontés à une surcharge «importante», elle cite celles d’Oran, Alger-est, Boumerdès et Sétif, en particulier, en raison, explique-telle, de la mobilité de citoyens, de l’élévation du taux de natalité ou du redoublement «dans certaines divisions pédagogiques». De l’indépendance jusqu’aux années 90, tient-elle, d’autre part, à souligner, «la démocratisation de l’école, son algérianisation et son arabisation sont devenus des «faits réels», estimant qu’au delà de la dimension quantitative, il reste à assurer la maîtrise des compétences et l’ouverture sur les langues. Faisant par ailleurs, état des obstacles placés sur le chemin de l’école,  Benghabrit regrette la «surpolitisation et la sur-médiatisation» dont elle est l’objet de même que certains aspects qui n’aident pas à voir clair».