Bac 2021 à Alger: Les sujets de langue arabe et d’éducation islamique abordables

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Photo Fatah Guidoum@

Des candidats à l’examen du baccalauréat ont été unanimes à affirmer, dimanche, que les sujets de langue arabe et d’éducation islamique ont été « abordables pour la majorité », tandis que d’autres ont trouvé des difficultés pour le sujet de langue arabe, notamment pour la branche Lettres et Philosophie. Plusieurs candidats ont affirmé au premier de l’examen que les deux sujets de langue arabe ont été dans le cadre du programme scolaire, expliquant que la seule problématique était la durée courte consacrée à l’épreuve. La candidate libre Nadia (50 ans) qui a opté pour la branche Lettre et philosophie a indiqué que sa décision de passer le bac après 32 ans de sa première expérience constituait un « véritable défi » pour elle mais aussi pour ses trois enfants. Elle a estimé que la matière de langue arabe était « abordable pour tous », précisant que l’exercice de « la conjugaison » était sa « bête noire ». Au centre d’examen Lamine Lamoudi aux Cinq Maisons (Alger est), le candidat Wassim. S (branche Maths Technique) s’est dit satisfait pour le sujet de la langue arabe. Pour les jumelles Manel et Riham (branche Sciences expérimentales) au centre de Bachir Mentouri à Chéraga (Alger ouest), le sujet de langue arabe était « relativement facile mais il nécessitait de la concentration).Les candidates Nawal et Siham ont affirmé, les larmes dans les yeux, que le sujet de la langue arabe « était trop compliqué ».Concernant le sujet des Sciences islamiques, la majorité des candidats approchées ont exprimé leur satisfaction quant aux questions posées dans les sujets dont « la majorité des candidats peuvent répondre facilement », selon ces candidats.

Parfaite organisation de l’examen

A Alger, les responsables chargés de l’organisation du BAC ont affiché une grande « maitrise » du déroulement de l’examen sur le plan organisationnel, sécuritaire et matériel. Aussi, les éléments de la Gendarmerie nationale, de la police et de la protection civile se sont déployés sur tous les périmètres des centres d’examen en vue de sécuriser les candidats et d’assurer le respect du protocole sanitaire contre la Covid-19. Des encadreurs des deux sexes, ont été chargés, en vue de contrôler les candidats par le biais d’un détecteur de métaux, en plus des fouilles manuelles et du retrait de tous les moyens et dispositifs de communication électroniques ainsi que des documents non autorisés. A ce propos, des parents d’élèves ont exprimé leur satisfaction quant aux bonnes conditions ayant marqué le premier jour de l’examen notamment le respect du protocole sanitaire. Le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout, avait donné le coup d’envoi des épreuves du baccalauréat depuis la commune de Draria (ouest d’Alger) où il avait indiqué que cet examen « se tient dans des circonstances exceptionnelle pour la deuxième année consécutive », affirmant que toutes les conditions ont été réunies pour assurer la réussite de ce rendez-vous qui intervient au lendemain de l’annonce des résultats de l’examen de fin de cycle primaire. Le ministère de l’Education nationale avait appelé samedi élèves à « faire preuve de vigilance et de sens de responsabilité en ne se laissant pas influencer par les publications, les sujets ou les corrigés types fictifs relayés sur les réseaux sociaux en vue de les déconcentrer et porter atteinte à la crédibilité du baccalauréat ». Les épreuves du Bac s’étalent sur 4 jours pour les candidats des filières littéraires et  cinq jours pour les filières des Sciences expérimentales, Mathématiques, Math techniques et Gestion et économie. Le nombre des candidats à cet examen est de 731.723 dont 459.545 candidats scolarisés et 272.178 candidats libres. Les copies seront compostées au niveau de 18 centres de regroupement et compostage avant de les répartir sur 87 centres de correction. Les centres de correction ouvriront leurs portes à partir du 1 juillet jusqu’au 19 juillet prochain. Pour rappel, le taux de réussite du BAC/session 2020 avait atteint 55,30%.

Les candidats mitigés sur l’épreuve de mathématiques

Les candidats du baccalauréat (session juin 2021) étaient lundi mitigés sur l’épreuve de mathématiques, certains l’ayant trouvée à leur portée alors que pour d’autres elle était difficile. La plupart des candidats ont affirmé que l’épreuve de mathématiques était « à la portée de tous les élèves », notamment ceux des filières Lettres et Sciences de la nature et de la vie. Au Lycée Mohamed-Boudiaf dans la commune d’El-Madania (Sciences de la nature et de la vie), les candidats interrogés ont dit que les sujets de mathématiques étaient abordables. Parmi eux, le candidat Abdelhakim qui était fier d’avoir traité le sujet en un temps record tellement il était facile pour lui. Selon lui, le sujet du baccalauréat blanc était beaucoup plus difficile.Idem pour Rayan qui a eu l’agréable surprise de tomber sur des exercices traités lors des révisions collectives dont il a bénéficié avant l’examen.En revanche, la candidate Ryma est sortie de l’épreuve de Mathématiques « agacée et irritée ». Selon elle, les sujets étaient « très difficiles » et comportaient des « pièges », ce qui l’a « complètement déstabilisée », a-t-elle confié.Pour Amel, qui passe l’examen pour la deuxième fois, les sujets étaient « moyennement difficiles ». Après une demi-heure d’hésitation, elle a finalement opté pour le second sujet qui lui permettra, espère-t-elle, d’obtenir une « bonne note ». Rencontrée devant le CEM Annane Saïd, centre d’examen réservé aux scientifiques où les parents d’élèves étaient rassemblés, une maman semblait très inquiète pour son enfant qui passe le baccalauréat pour la première fois. « Cet examen est décisif. Il s’agit de l’étape la plus difficile et la plus importante dans le cursus de l’élève ». Pour une autre maman, le problème ne réside pas dans le baccalauréat mais plutôt dans le choix de la spécialité à l’université qui exige une très bonne moyenne pour accéder aux meilleures spécialités. Avoir une moyenne de 14/20 ne permet pas d’accéder aux études supérieures en sciences médicales, explique-t-elle. Au terme de l’épreuve, des élèves se sont rassemblés devant le centre d’examen pour comparer leurs réponses. Mohamed semblait satisfait des questions des mathématiques, souvent à l’origine de l’échec des élèves au baccalauréat, indiquant qu’elles étaient à la portée de tous. Sid Ali, qui passe le baccalauréat pour la deuxième fois, trouve, quant à lui, que les questions de mathématiques étaient « très  difficiles », d’où son état d’anxiété, d’autant que le coefficient des mathématiques pour les filières scientifiques est de 5. Il souhaite pouvoir compenser les points des mathématiques avec celles des sciences naturelles. Pour ce qui est de la filière de philosophie, Nesrine et Djamila, deux candidates qui passent le baccalauréat au lycée Ali Boumendjel à la Cité des Sources ont dit que les questions ont porté sur les cours dispensés. Selon la fiche technique de l’Office national des examens et concours (ONEC), le nombre des candidats inscrits à cet examen prévu du 20 au 24 juin courant, est de 731.723 dont 459.545 candidats scolarisés et 272.178 candidats libres.