Outre l’interdiction des téléphones portables, tablettes, des outils numériques et objets connectés, cette année l’examen du BAC sera marqué encore par des coupures d’internet. Afin d’éviter le scénario des années précédentes et faire face aux fuites des sujets, Algérie Télécom et le ministère de l’Education nationale ont pris conjointement la décision de couper l’internet avant chaque épreuve.
C’est la ministre de la Poste, des Télécommunications, Technologies et du Numérique, Houda-Imane Faraoun, qui a annoncé cette opération définie entre Algérie Télécom et le département de l’Education afin d’éviter « tout ce qui peut entacher cet examen scolaire » prévu du 20 au 25 juin. Un total de 709.448 candidats sont attendus.
Mme.Faraoun a fait état d’une certaine perturbation probable des réseaux sociaux durant la période du baccalauréat, estimant que « les fuites sur les réseaux sociaux sont infimes, mais l’écho qu’elles reçoivent prend des dimensions énormes ».
D’autre part, les mesures prises durant les précédentes sessions de BAC seront reconduites, d’après le ministère de l’Education nationale. Il s’agit notamment de l’interdiction au niveau des centres d’examen des Smartphones et autres tablettes, des outils numériques, objets connectés et écouteurs.
Ces mesures concerneront aussi bien les candidats au Baccalauréat que les enseignants, les surveillants et le personnel administratif. Les visites officielles aux centres d’examens pour l’ouverture des enveloppes contenant les sujets des épreuves, sont à éviter également selon la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit.
La ministre a expliqué que de telles situations sont à même « de disperser l’attention du chef du centre, au moment où il a le plus besoin de concentrer toute son attention et sa vigilance sur les sujets conformément aux strictes exigences du guide de gestion du centre des examens ».
« Face au phénomène d’utilisation de petits objets de technologies de communication pour diffuser les sujets des examens sur les réseaux sociaux, dès les premiers instants suivant leur distribution, ces visites, avec tous leurs dispositifs protocolaires, peuvent constituer une opportunités à ce genre de dépassement », a estimé la première responsable du secteur de l’Education.
Pour rappel, l’examen de Baccalauréat de 2016 a été entaché par des fuites des sujets de Baccalauréat à travers les réseaux sociaux constatés avant même le début des épreuves. L’examen de 2017 a été, quant à lui, marqué par la publication de sujets de Baccalauréat une quinzaine de minutes après le début de certaines épreuves.
En effet, en 2017, en dépit des mesures prises pour sécuriser l’examen du Baccalauréat notamment par un « blocage » des réseaux sociaux, des sujets du baccalauréat avaient été publiés en ligne après environ un quart d’heure du début des épreuves.
Mme Benghabrit avait assuré que l’examen du baccalauréat session 2017 s’est déroulé dans de bonnes conditions marquées par la sécurisation des centres d’examen, à travers la prise de mesures rigoureuses dont l’installation de brouilleurs et de caméras de surveillance au niveau des centres d’impression et de conservation des sujets du baccalauréat et l’interdiction d’entrée des véhicules dans les centres de déroulement, outre le refus d’entrée des retardataires et le retrait des téléphones portables et de tout moyen de communication à l’entrée du centre.
En 2016, des épreuves partielles du baccalauréat ont été organisées le 19 juin suite à la fuite des sujets de certaines matières lors de l’examen qui s’est déroulé du 29 mai au 2 juin. Il a été décidé durant ces épreuves de couper les réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter, dans le cadre des mesures adoptées par les autorités concernées pour faire face aux fuites de sujets.
Selma Dey