Le ministre de la Communication a indiqué hier que le processus de mise en place de l’Autorité de régulation de la presse écrite (ARPE) était en cours, assurant que son département y allait « avec résolution et conviction ».
« La mise en place de l’ARPE figure dans le plan d’action du gouvernement, elle est aussi contenu dans la loi sur l’information. C’est un engagement du président de la République, qu’il a renouvelé dans son message d’hier. Nous y allons, bien évidemment, avec résolution et conviction », a souligné le ministre lors d’une conférence organisée au Forum d’El Moudjahid à l’occasion de la Journée nationale de la presse. Il a ajouté que le processus de mise en place « prendra le temps qu’il faudra », relevant que le « seuil déterminé » de la fin de l’année est « assez indicatif ». C’est un processus « qui est en cours », a-t-il affirmé, faisant remarquer que la carte du journaliste professionnel « va déterminer le collège des électeurs ». « Le cheminement normal et classique est de faire en sorte que les journalistes s’organisent pour qu’on puisse faire aboutir à ce processus. Nous sommes là pour les accompagner et faire en sorte que les conditions soient réunies pour que l’installation de l’ARPE soit effective et opérationnelle », a-t-il soutenu. Le ministre de la Communication avait indiqué que son département ministériel œuvrait avec la corporation des journalistes pour la mise en place de l’ARPE avant la fin de l’année en cours.
Rappelant que la première phase de la mise en place de cette autorité a été l’établissement de la carte du journaliste professionnel, il avait relevé que des consultations ont été lancées par le ministère avec des représentants de la corporation pour mettre en place cette Autorité. Il avait également assuré que son ministère « sera un accompagnateur, un facilitateur et un médiateur dans ce processus tributaire de la communauté des journalistes ». « Nous serons à l’écoute de nos partenaires pour assurer les conditions de succès de cette Autorité », avait-il soutenu. « L’ARPE, au même titre que l’ARAV, hériteront de pouvoirs régaliens et seront dotées de toutes les attributions nécessaires, y compris l’autonomie financière », avait tenu à rassurer le ministre, relevant que la loi est « très claire » à ce sujet.
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a instruit samedi dernier le gouvernement à l’effet d’accélérer la mise en place de l’Autorité de régulation de la presse écrite (ARPE) et son activation aux côtés de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV). « Partant de l’intérêt accordé à la préservation et à la consolidation des acquis de l’Algérie dans le secteur de l’information, je réitère mon appel au gouvernement pour accélérer la mise en place de l’Autorité de régulation de la presse écrite et son activation aux côtés de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel », a souligné le chef de l’Etat dans un message à l’occasion de la Journée nationale de la presse. Lors de la présentation du Plan d’action du gouvernement devant le Parlement, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait annoncé l’installation avant la fin de l’année de l’ARPE, assurant que le gouvernement œuvrera pour l’amélioration de la situation des médias en Algérie et de l’accès à l’information. « Avant la fin de l’année, il sera procédé à l’installation de l’Autorité de régulation de la presse écrite », avait-il affirmé, relevant que le plan d’action du gouvernement contient l’engagement du gouvernement pour l’amélioration de la situation des médias en Algérie, à commencer par l’amélioration de son action et des institutions de l’Etat en matière de communication.
L’ARPE, prévue par loi relative à l`information de 2012 et jouissant de la personnalité morale et de l`autonomie financière, est chargée notamment d' »encourager la pluralité de l`information et de veiller à la diffusion et à la distribution de l`information écrite à travers tout le territoire national ». Elle est composée de 14 membres nommés par décret présidentiel, à savoir trois (3) membres désignés par le président de la République dont le président de l’Autorité, deux (2) membres non parlementaires proposés par le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), deux (2) membres non parlementaires proposés par le président du Conseil de la nation et sept (7) membres élus à la majorité absolue parmi les journalistes professionnels justifiant d’au moins 15 ans d’expérience dans la profession. Le mandat des membres de l’ARPE est de six ans non renouvelable. Dans son plan d’action, le gouvernement s’est engagé, dans le chapitre du droit du citoyen à l’information, à travailler sur la promotion de l’obtention par les médias des informations, des documents, statistiques et leur circulation au bénéfice des citoyens. Une loi encadrera cette innovation de sorte qu’elle soit exercée dans la préservation de la vie privée et des droits d’autrui, des intérêts légitimes des entreprises, ainsi que dans le respect des exigences de la sécurité nationale.