Assassinat de l’ancien DGSN Ali Tounsi: six témoins auditionnés, reprise du procès aujourd’hui

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L’audience du procès de Chouaib Oultache, accusé de l’assassinat de l’ancien directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Ali Tounsi, a été levée dimanche après-midi au tribunal criminel d’Alger après l’interrogatoire de l’accusé et l’audition de six témoins pour reprendre lundi. Le tribunal criminel d’Alger avait entamé dimanche après-midi l’audition des témoins, dont le secrétaire particulier de Ali Tounsi, Abdelaziz Dahleb, et l’ancien chef de la sûreté de la wilaya d’Alger, Abdelmoumen Abderrabi. Appelé à la barre, le témoin Abdelaziz Dahleb a dit qu’à la date des faits, l’accusé Chouaib Oultache s’est présenté à la Direction générale de la Sûreté nationale demandant à rencontrer Ali Tounsi, précisant avoir entendu deux coups de feu peu après que l’accusé soit entré dans le bureau de la victime. Il a ajouté que l’accusé est ensuite sorti du bureau et lui a demandé de faire venir trois cadres de la DGSN, dont l’ancien chef de la sûreté de la wilaya d’Alger, Abdelmoumen Abderrabi, et qu’une fois dans le bureau, ils ont trouvé Ali Tounsi par terre gisant dans une mare de sang. Appelé à son tour à la barre, le témoin Abdelmoumen Abderrabi qui, selon l’arrêt de renvoi, a fait l’objet d’une tentative d’assassinat par Chouaib Oultache, a précisé qu’il était en conflit permanent avec l’accusé en raison des rapports d’expertise qu’il réalisait concernant les nouveaux équipements acquis par la DGSN. Le témoin Belarbi Hamdane, qui était à l’époque des faits directeur de la santé et de l’action sociale à la DGSN, a également été entendu. Il a affirmé avoir vu Oultache porter une arme à la main alors que Ali Tounsi était étendu par terre. Par ailleurs, Mme Oultache a indiqué avoir pris connaissance des faits par les médias revenant sur ses déclarations lors de l’instruction pour déclarer aujourd’hui devant le tribunal qu’elle savait que son époux détenait, de par ses fonctions, un arme à feu. Pour sa part, la veuve de Ali Tounsi, Mme Chiali Yamina a déclaré que les deux familles entretenaient de bonnes relations et que son défunt mari avait désigné Oultache, qui était en retraite, au niveau de la DGSN pour ses compétences dans la modernisation de la DGSN. Le Tribunal criminel a entendu en outre les deux fils de la victime ainsi que la fille de l’accusé. Chouaib Oultache est revenu dimanche devant le juge Omar Belkherchi sur ses aveux, affirmant qu’il « n’a pas assassiné Ali Tounsi mais tiré quatre coups de feu le visant à la main ». Il ajouté que Tounsi était un ami proche et qu’il avait juste pointé son arme sur sa main droite « pour que la victime laisse tomber le coupe-papier qu’elle tenait et qu’il ne l’avait pas tué. Il était encore vivant lorsque le garde du corps de Tounsi est arrivé ». Selon l’arrêt de renvoi composé de 73 pages, Chouaib Oultache a déclaré s’être « rendu ce jour-là au bureau de son Directeur pour demander le report d’une réunion sur les résultats de la modernisation de la DGSN », soulignant que « la victime qui l’avait froidement accueilli, l’avait traité de traître et attaqué avec un objet tranchant (coupe-papier) ». L’accusé a indiqué avoir « ouvert le feu sur son Directeur pour se défendre ».