Une analyse approfondie conduite par des chercheurs de l’Université du Massachusetts Amherst a mis en évidence trois approches particulièrement efficaces pour aider les fumeurs à arrêter : la varénicline, la cytisine et la cigarette électronique à la nicotine. Publiée dans la revue Cochrane, cette étude offre un éclairage précieux pour orienter les fumeurs et les professionnels de santé vers des solutions adaptées.
La varénicline, un substitut efficace mais limité
La varénicline, commercialisée sous les noms Champix ou Chantix, agit en reproduisant partiellement les effets de la nicotine sur le cerveau, réduisant ainsi le plaisir associé au tabac. Cette molécule, qualifiée d’agoniste partiel, aide à diminuer les envies de fumer sans procurer le même niveau de satisfaction que la nicotine. Cependant, sa disponibilité est limitée dans plusieurs pays, notamment, en raison de problèmes de production.
La cytisine : une alternative naturelle prometteuse
D’origine végétale, la cytisine fonctionne de manière similaire à la varénicline en bloquant les récepteurs nicotiniques, ce qui atténue les symptômes de sevrage. Bien qu’elle soit accessible dans certains pays, sa distribution reste restreinte où elle n’a pas encore obtenu d’autorisation de mise sur le marché.
La cigarette électronique à la nicotine : un soutien efficace mais controversé
Les cigarettes électroniques contenant de la nicotine augmentent notablement les chances de succès par rapport aux méthodes traditionnelles de sevrage, avec environ 14 % d’utilisateurs réussissant à arrêter sur le long terme. Ce chiffre est plus élevé que les 6 % observés chez ceux qui tentent d’arrêter sans aucune aide. Néanmoins, malgré son efficacité, cette méthode suscite toujours des débats en raison de son impact incertain sur la santé à long terme.
Les thérapies de substitution nicotinique (TSN) : une combinaison gagnante
Les TSN, qui allient un patch à libération lente à des produits à action rapide (gommes, pastilles, sprays), se montrent aussi efficaces pour le sevrage. Cette combinaison, lorsqu’elle est appliquée de manière soutenue, augmente le taux de succès en passant à environ 12 % des utilisateurs. L’accompagnement médical et psychologique renforce encore ces résultats, aidant les fumeurs à tenir sur le long terme grâce à un suivi adapté et des encouragements réguliers.
Un accompagnement personnalisé pour maximiser les chances de succès
Les chercheurs insistent sur l’importance d’associer un soutien comportemental aux traitements. Ce suivi, qu’il soit médical ou psychologique, joue un rôle clé pour les fumeurs, en renforçant leur motivation et en les aidant à surmonter les moments de doute. En partageant ces résultats, les experts espèrent sensibiliser davantage de professionnels de santé et de fumeurs aux solutions les plus efficaces pour arrêter de fumer, et ainsi contribuer à la réduction des maladies liées au tabagisme.
Neila M