Cette étude menée par des chercheurs du Boston Medical Center met en lumière l’impact potentiel de l’apnée du sommeil sur les fonctions cognitives, notamment la mémoire et la réflexion. L’apnée du sommeil, un trouble qui provoque des interruptions de la respiration pendant la nuit, est souvent sous-diagnostiquée, mais pourrait avoir des effets à long terme sur la santé cérébrale.
L’étude, qui sera présentée à la 76e réunion annuelle de l’American Academy of Neurology, a porté sur 4.257 participants. Les résultats ont montré que 33 % des personnes présentant des symptômes d’apnée du sommeil signalaient également des problèmes de mémoire ou de réflexion, contre 20 % chez ceux ne souffrant pas de ce trouble. Après ajustement des données pour tenir compte de divers facteurs, comme l’âge et les antécédents médicaux, les chercheurs ont conclu que les personnes souffrant d’apnée du sommeil étaient environ 50 % plus susceptibles de rencontrer des difficultés cognitives.
La professeure Dominique Low, membre de l’American Academy of Neurology, souligne l’importance de dépister et traiter l’apnée du sommeil pour éviter des conséquences sur la mémoire. Des traitements comme les appareils à pression positive continue (CPAP) sont facilement accessibles et peuvent améliorer la qualité de vie. Cette recherche rappelle l’importance d’une hygiène de vie globale un sommeil de qualité, une alimentation saine, une activité physique régulière et une stimulation cognitive pour préserver les fonctions cérébrales à long terme.
Neila M.
