Anxiété et dépression: Les aliments à éviter pour préserver sa santé mentale

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Selon une récente étude américaine, les personnes qui consomment de grandes quantités d’aliments ultra-transformés présentent davantage de symptômes de mauvaise santé mentale.

Anxiété, dépression, les effets néfastes psychologiques de la malbouffe sont désormais démontrés. Attention à ce que vous mettez dans votre assiette. Santé mentale et nutrition sont plus liées qu’on ne pouvait l’imaginer. Selon une étude publiée le 28 juillet dernier dans la revue Public Health Nutrition, manger des aliments ultra-transformés pourrait être la cause cachée de votre anxiété ou de votre dépression. Des chercheurs du Schmidt College of Medicine de la Florida Atlantic University, aux États-Unis, affirment avoir trouvé un lien entre une consommation excessive de malbouffe et des symptômes de santé mentale plus défavorables.

Un lien entre dépression et produits transformés

Faciles à préparer et pratiques, ces aliments prêts à consommer sont le plus souvent riches en graisses, sucres, additifs et colorants et assez pauvres en nutriments. On parle notamment ici des boissons sucrées comme les sodas, des fast-foods, des chips, des bonbons, des pâtisseries industrielles bourrées de sucre et des viandes transformées comme les hamburgers et les saucisses. Si des précédentes études avaient déjà établi un lien entre dépression et produits transformés, les chercheurs américains précisent que peu de rapports ont examiné le nombre total de jours de “mauvaise santé mentale” que les gens connaissent après avoir mangé de la malbouffe pour mesurer le lien entre “dépression légère” et aliments transformés. Il ont ainsi réussi à démontrer dans leurs derniers travaux que les personnes qui consomment les plus grandes quantités d’aliments ultra-transformés ont plus de «journées en mauvaise santé mentale» et de «journées d’anxiété» que les personnes qui évitent généralement ces aliments.

Plus de symptômes de dépression légère et d’anxiété

Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont calculé les cas de dépression légère, le nombre de jours de mauvaise santé mentale et le nombre de jours d’anxiété chez 10 359 adultes âgés de 18 ans et plus ayant participé à l’enquête nationale américaine sur la santé et la nutrition. L’objectif de cette nouvelle étude était d’examiner un échantillon national représentatif d’adultes américains pour voir si la consommation d’aliments ultra-transformés augmentait le nombre de jours de mauvaise santé mentale des personnes. Leurs résultats démontrent que les personnes qui consomment le plus d’aliments ultra-transformés, par rapport à celles qui en consomment le moins, présentent une augmentation statistiquement significative des symptômes de santé mentale négatifs que sont la dépression légère, les «jours de mauvaise santé mentale» et les «jours d’anxiété».

Aliments riches en sucre, en gras et en sel

«L’ultra-transformation des aliments appauvrit leur valeur nutritionnelle et augmente également le nombre de calories, car les aliments ultra-transformés ont tendance à être riches en sucre ajouté, en graisses saturées et en sel, tout en étant pauvres en protéines, en fibres, en vitamines, en minéraux et en composés phytochimiques», explique l’auteur principal de l’étude Eric Hecht, professeur associé affilié au Schmidt College of Medicine de la Florida Atlantic University, dans un communiqué de l’université. Sachant que «plus de 70 % des aliments emballés aux États-Unis sont classés comme des aliments ultra-transformés et qu’ils représentent environ 60 % de toutes les calories consommées par les Américains» et «compte tenu de l’ampleur de l’exposition à la consommation d’aliments ultra-transformés et de ses effets, notre étude a des implications cliniques et de santé publique importantes», conclut-il. «Les données de cette étude ajoutent des informations importantes et pertinentes à un ensemble croissant de preuves concernant les effets néfastes de la consommation d’aliments ultra-transformés sur les symptômes de santé mentale», a déclaré Charles H. Hennekens, co-auteur de l’étude. Pour rappel, selon l’Institut national de la santé mentale, près d’un adulte sur cinq vit avec une maladie mentale. Les maladies mentales, y compris la dépression et l’anxiété, sont les principales causes de morbidité, d’invalidité et de mortalité.