Ambitions africaines

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L’Algérie a enfin décidé de se tourner vers l’Afrique afin de relancer une économie balbutiante surtout depuis la chute du prix du baril de pétrole. Que voilà un continent qui constitue un immense réservoir ayant quand même gardé beaucoup de ses richesses malgré l’oppression qu’il a subie et le pillage éhonté de ses richesses naturelles par un occident belliqueux. Pourtant cette relation économique était au programme depuis longtemps quand à une époque lointaine on parlait de coopération sud-sud. Une ambition qui est restée lettre morte. Sans doute parce que les formations économiques et sociales africaines ont trop compté sur leurs ressources naturelles pour songer à développer une production indépendante des capitaux étrangers. A l’image de notre pays qui s’est appuyé sur la rente pétrolière au point d’en oublier de relancer des segments fondamentaux de l’économie nationale, à l’instar du tourisme, de l’agriculture, de l’énergie solaire, la petite entreprise…C’est la même configuration qui existe dans le continent où la rente des richesses naturelles a supplanté l’édification d’une économie productive. Que ce soit avec les énergies fossiles comme les hydrocarbures ou les minerais, les pays africains se sont laissé bercer par l’illusion de la rente perpétuelle, la plupart du temps au profit de potentats qui mènent grand train de vie alors que leurs peuples subsistent dans la misère. Ainsi ce Forum africain de l’investissement ne devrait surtout pas, à l’instar d’autres rencontres internationales, rester lettre morte et se contenter de quelques recommandations sans lendemain. L’Algérie a là une grande opportunité d’exportation de ses produits et le secteur privé s’y attelle déjà notamment dans des domaines très demandés en Afrique, comme l’électroménager, l’électronique, sans oublier l’agroalimentaire où les productions locales de pâtes, de biscuits, de concentré de tomates…rivalisent avec les plus grandes marques mondiales. Il suffit de se mettre au travail.