Allemagne: Merkel prône pour un siège européen unique au Conseil de sécurité de l’ONU

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La chancelière allemande a déclaré mardi  qu’elle voulait « réunir les voix européennes au Conseil de sécurité de  l’Onu », ce qui devrait logiquement faire disparaître le siège dont dispose  la France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.  Angela Merkel a soutenu les propositions de son parti, l’Union  chrétienne-démocrate (CDU), qui prône entre autres un siège européen unique  au Conseil de sécurité de l’Onu.

« Je pense qu’il s’agit d’un très bon concept pour l’avenir », a-t-elle  déclaré à Berlin, citée par l’AFP, évoquant les propositions de réformes de  l’Union européenne avancées par la nouvelle dirigeante de la CDU, Annegret  Kramp-Karrenbauer. Ces propositions, parues rapidement après celles présentées dernièrement  par le président français Emmanuel Macron, avancent notamment l’idée de  créer un siège européen commun au Conseil de sécurité des Nations unies. Selon Angela Merkel, ce siège devrait « réunir les voix européennes au  Conseil de sécurité de l’Onu ». La chancelière allemande avait déjà exprimé l’année dernière son soutien à  l’idée d’un siège européen sans pour autant préciser les moyens de le  faire. Une proposition en ce sens avait été récemment avancée par le  vice-chancelier et ministre des Finances social-démocrate, Olaf Scholz. « Le fait que la France est sceptique au sujet d’un siège européen à l’Onu  est connu », a indiqué Angela Merkel lors d’une conférence de presse. En outre, le programme de la nouvelle présidente de la CDU demande la  suppression du Parlement européen à Strasbourg, qui ne devra plus siéger  qu’à Bruxelles, et s’oppose à l’idée d’un salaire minimum européen formulée  par Emmanuel Macron. Les propositions du Président français ont également été critiquées par le  chancelier autrichien Sebastian Kurz qui les a qualifiées ce mardi  d' »utopiques », tout en apportant son soutien aux contre-propositions  allemandes « que nous partageons très largement ». Emmanuel Macron a présenté une série de propositions dans une lettre  intitulée « Pour une renaissance européenne ». Dans cette tribune, il a  exprimé des propositions concrètes en vue de transformer l’Europe en pôle  de « liberté, de protection et de progrès.