Algérie-ONU / Plaidoyer pour la paix: Attaf réaffirme que seule la voie du dialogue peut mettre fin à la guerre en Ukraine

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L’Algérie a réitéré, mardi soir, sa conviction que le dialogue et la négociation constituent l’unique voie de règlement de la crise russo-ukrainienne. Par la voix du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, elle a insisté sur la primauté des bons offices diplomatiques sur l’affrontement militaire. Intervenant lors d’une séance du Conseil de sécurité consacrée à l’Ukraine, M. Attaf a salué les initiatives diplomatiques et démarches de bons offices apparues cette année pour tenter de mettre un terme à la guerre, affirmant qu’elles demeurent « la seule et unique issue permettant aux deux parties en conflit d’atteindre l’objectif escompté ». Selon lui, la relance et le renforcement de ces démarches sont devenus inévitables pour empêcher toute escalade et éviter l’élargissement du champ du conflit, qui aurait des répercussions graves sur la région et bien au-delà. Tout en reconnaissant « l’écart manifeste » dans les positions de la Russie et de l’Ukraine sur des points essentiels, le chef de la diplomatie algérienne a appelé à ne pas se détourner de l’objectif de rapprochement des vues, afin de trouver un terrain d’entente qui redonne espoir à ces deux pays voisins, mais aussi à l’Europe et au monde entier. « Nous sommes de nouveau réunis pour constater avec regret et douleur la poursuite de cette guerre, qui en est à sa quatrième année, sans qu’une perspective de règlement effectif ne se profile », a déclaré M. Attaf. Il a souligné que ce conflit est un « drame où tous sont lésés et personne n’en tire profit, où tous sont perdants et personne n’en sort gagnant », rappelant que ses répercussions menacent non seulement l’Ukraine et la Russie, mais également l’équilibre européen et international. Sur le plan bilatéral, la guerre a infligé, selon lui, « des pertes immenses et incalculables », qu’il s’agisse de vies humaines, d’infrastructures détruites ou de retombées économiques, politiques et sociales. Sur le plan régional, elle a plongé l’Europe « dans la crise la plus grave depuis la Deuxième Guerre mondiale ». À l’échelle internationale, ses effets se font sentir sur la sécurité alimentaire et énergétique, sur les relations internationales et sur le système de sécurité collective, soumis à de fortes polarisations. « La fin de cette guerre ne sert pas uniquement les intérêts des parties directement concernées, mais relève désormais de l’essence même de ce que l’on appelle l’intérêt général international », a poursuivi le ministre. Il a rappelé à ce propos l’initiative proposée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à offrir les bons offices de l’Algérie auprès des deux belligérants, dans la continuité de l’amitié historique qui lie Alger à Moscou et à Kiev. M. Attaf a affirmé que l’Algérie demeure « profondément convaincue » que seule une solution politique et pacifique permettra de mettre fin au conflit. Selon lui, cette approche doit s’attaquer aux causes profondes de la crise et intégrer les préoccupations sécuritaires des deux parties, afin de garantir une paix durable et une stabilité pérenne. Enfin, il a rappelé que cette voie repose sur les principes de la Charte des Nations unies et du droit international, qui servent de référence commune à tous les États membres et garantissent la préservation des intérêts collectifs, « sans préférence, ni distinction ou discrimination ».

Nora Mohammedi

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