S’exprimant lors de l’ouverture d’un forum d’affaires algéro-danois qu’il a co-présidé avec son homologue danois, Anders Samuelsen, M. Messahel a indiqué qu’autant les relations politiques et les liens d’amitié entre l’Algérie et le Danemark sont excellents et satisfaisants, autant les liens commerciaux et économiques demeurent encore modestes et méritent d’être développés, consolidés et approfondis.
« Nous estimons que cette démarche est souhaitable et qu’elle est surtout objectivement réalisables si l’on considère la grande complémentarité entre les économies des deux pays », a-t-il précisé. Le ministre a, par ailleurs, affirmé que la présence au forum d’un nombre important d’hommes d’affaires danois et algériens, représentant divers secteurs de l’économie et de l’industrie, témoigne de la volonté des deux pays et de leur désir commun de renforcer leurs liens économiques et industriels.
Selon lui, cette forte présence est également l’expression d’une vision partagée de donner aux relations d’amitié entre l’Algérie et le Danemark un contenu et un élan nouveaux les adossant à un flux d’échanges et d’investissements durables et encadrés à l’effet de tirer pleinement parti des énormes ressources et potentialités qu’offrent les deux pays.
Il a ainsi considéré que la tenue de ce forum contribuera à asseoir un nouveau partenariat entre l’Algérie et le Danemark en impliquant fortement les hommes d’affaires des deux pays.
Le chef de la diplomatie algérienne a, par ailleurs, indiqué que le Danemark affiche un dynamisme économique avéré et une progression palpable de ses échanges et investissements à travers le monde.
Il a, dans ce sens, précisé que le savoir-faire et la technologie danois ne sont plus à faire connaitre et jouissent d’une notoriété qui va au-delà du continent européen pour s’inscrire dans les grands courants d’échanges mondiaux et conférer une place de choix aux produits d’exportation du Danemark.
M. Messahel a soutenu que l’Algérie offre également d’innombrables atouts, un potentiel économique non négligeable, une ouverture économique sur l’Europe et également sur le monde arabe et l’Afrique.
Par ailleurs, il a tenu à saluer la décision « sage » et « positive » prise en mai 2017 pour la réouverture de l’ambassade du Danemark en Algérie, ajoutant qu’il s’agit là d’un signal fort que le gouvernement algérien apprécie à sa juste valeur, et qui devrait contribuer à une relance du dialogue politique et surtout de la coopération économique et commerciale bilatérale.
Il a alors soutenu que l’une des priorités, aujourd’hui, est d’assurer une relance importante et substantielle des échanges économiques et commerciaux entre les deux pays: « Nos deux gouvernements en ont la volonté et veulent paver la voie aux hommes d’affaires pour multiplier et affiner les opportunités d’affaires et de partenariat. C’est là toute la vocation de ce forum ».
M. Messahel a aussi tenu à rappeler qu’en dépit de la crise économique mondiale qui affecte l’Algérie depuis quelques années et de la chute de ses recettes d’exportations, le pays, sous le leadership du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adopté une politique qui vise à maintenir le cap sur la coopération internationale, et tout particulièrement avec ses partenaires de l’Union européenne. Le ministre a expliqué que l’Algérie, qui a décidé de restreindre ses importations notamment pour les produits non essentiels pour développer son appareil de production nationale et son industrie, privilégie, en tant qu’orientation politique cardinale, le partenariat et le joint-venture.
« En vertu de cette nouvelle approche, nous invitons nos partenaires, et le Danemark en fait partie intégrante, à venir produire chez nous et, pourquoi pas, à commercialiser et à exporter ensemble », a-t-il insisté. De ce point de vue, il a fait valoir que la pose, mardi, de la première pierre du complexe de production d’insuline à Boufarik (Blida), relevant d’un projet de partenariat entre Saidal et Novo Nordisk, « prendra valeur de symbole pour l’avenir commun d’amitié et de coopération entre les deux pays ».
L’Algérie offre « en abondance » les opportunités d’investissements dans divers secteurs qui intéressent fortement le Danemark, a affirmé, pour sa part, le ministre danois des Affaires étrangères.
M. Samuelsen a exprimé la volonté de son pays de développer ses relations économiques et commerciales avec l’Algérie qui « offre en abondance les opportunités d’investissements dans divers secteurs ». Le chef de la diplomatie danoise a, par ailleurs, estimé que ce forum d’affaires constituerait une occasion pour développer les relations économiques et commerciales entre les deux pays.
Relevant la « forte délégation d’entreprises danoises » qui l’accompagne lors de sa visite de trois jours en Algérie, M. Samuelsen a précisé que la coopération et les échanges existants entre les entreprises algériennes et danoises constitue une « puissante plateforme » pour booster davantage les relations économiques bilatérales. A ce propos, il a soutenu que les entreprises danoises implantées en Algérie dans des secteurs comme l’industrie pharmaceutique, l’énergie et le transport, désiraient développer davantage leurs activités tandis que celles qui ne se sont pas encore installées en Algérie souhaitent également y investir. S’adressant aux hommes d’affaires de son pays présents au forum, M. Samuelsen a fait valoir que l’intégration dans le marché algérien passe par un facteur décisif consistant à « identifier le bon créneau et le bon partenaire ».
Concernant le projet de partenariat de production d’insuline entre Saidal et Novo Nordisk, dont la première pierre du complexe a été posée mardi à Boufarik (Blida), le ministre danois a avancé qu’il permettrait un « véritable transfert de technologie », et ce, outre la création d’emplois et l’amélioration de la couverture de la demande algérienne en médicaments.