Un nouveau guide pour la prise en charge de la femme enceinte a été élaboré par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, pour une meilleure organisation durant la période de grossesse et jusqu’à l’accouchement, a annoncé, ce vendredi, à Alger, le directeur général des services de santé au ministère, Mohamed El Hadj.
« Le ministère a élaboré un guide pour organiser la prise en charge de la parturiente durant toute la période de la grossesse jusqu’à l’accouchement, en fixant, notamment, les calendriers de consultation, les types de femmes enceintes (femmes à haut risque ou sans risque), et les différents paliers chargés de la prise en charge», a précisé El Hadj, lors du 22e Congrès international sur la gynécologie obstétrique. Le même responsable a expliqué que l’opération pilote de mise en œuvre de ce guide a débuté depuis six mois au niveau des structures de santé dans certaines wilayas ajoutant que d’ici à la fin de l’année en cours, il sera procédé à la validation finale de ce document. Il a fait savoir également, que des sessions de formation sont en cours au profit des praticiens de santé dans ce domaine. D’autre part, le représentant du ministère a mis l’accent sur l’importance de l’accueil de la malade dans les structures de santé, estimant que le bon accueil représente «la moitié du traitement» appelant les enseignants à «inculquer les règles du meilleur accueil».
Par ailleurs, El Hadj a invité les participants au congrès à proposer des recommandations liées à la spécialité gynécologie-obstétrique, afin de les impliquer dans la préparation des projets de textes d’application de la nouvelle loi sanitaire. Pour sa part, le secrétaire général de la Société algérienne de gynécologie-obstétrique (SAGO), Mohamed Saïd Oukid, a indiqué que les participants à cet événement, aborderont durant les deux jours des travaux les thèmes liés aux aspects médico-légal en gynécologie obstétrique, la prise en charge médico-chirurgicale de l’infertilité et l’hémorragie de la péri-ménopause. Oukid a précisé que cette rencontre organisée par SAGO en collaboration avec la faculté de médecine de Blida, a pour objectif de présenter les mécanismes et outils de prise en charge et de discuter des difficultés et les techniques en vigueur dans le domaine. Il a ajouté que cette rencontre médicale se veut également un espace d’échange et de partage d’expériences en la matière entre les experts des pays maghrébins et de l’Afrique qui sont aussi invités à cette rencontre. Le même responsable a relevé les moyens colossaux mis en place par les pouvoirs publics pour une meilleure prise en charge de la femme enceinte et assurer des accouchements dans de meilleures conditions, soulignant une forte diminution des accouchements à domicile et que «la majorité des accouchements se font en milieu assisté».
De son côté, le président du Congrès, le professeur en gynécologie-obstétrique, cheikh El Ghanama Mohamed Ziad, a indiqué que ce congrès assure, entre autre, un enseignement post-universitaire de «qualité» et constitue une rencontre de formation continue des gynécologues-obstétriciens, des sages-femmes et des résidents. Il a précisé dans ce sens que les ateliers sur l’échographie et la colposcopie inscrits dans l’ordre du jour de cette rencontre, permettront aux praticiens de se recycler. Evoquant par ailleurs, la prise en charge des hémorragies péri-ménopause chez les femmes âgées entre 40 et 50 ans, il a indiqué que c’est «une pathologie fréquente, cependant difficile à traiter parfois», estimant que 10% des cas peuvent être dus à des lésions malignes (d’origines cancéreuses) qui nécessitent un dépistage.