Agriculture: Le rôle des offices dans l’approvisionnement et la régulation du marché, souligné

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Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a mis en avant, jeudi, le rôle efficace des offices sous tutelle de son département dans la supervision des filières agricoles stratégiques à travers l’accompagnement technique et logistiques des professionnels dans l’objectif d’assurer la production et protéger aussi bien le producteur que le consommateur.

À une question du député Massinissa Ouari (Indépendants) lors d’une plénière consacrée aux questions orales de l’APN, sur le rôle du ministère et des offices sous sa tutelle dans la régulation du marché, dans le contexte de la hausse des prix des produits de large consommation, le ministre a affirmé que les offices contribuaient à la préservation de la production, ainsi qu’à l’approvisionnement et la régulation des marchés en cas de hausse des prix ou de pénuries. A ce propos, M. Henni a rappelé que l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) avait récemment approvisionné le marché en légumineuses à un prix de référence (lentilles à 100 DA et pois chiche à 120 DA), suite à l’augmentation des prix de ces produits sur les marchés national et international. Et de passer en revue les missions conférées à l’OAIC en matière d’exécution du programme d’importation et de constitution du stock stratégique de céréales, l’Office ayant assuré, à la lumière de la crise survenue sur la scène internationale et la situation en Ukraine, la constitution d’un stock de céréales qui devrait suffire d’ici à août 2022. Concernant la pomme de terre, le ministre a tenu à rappeler la décision de son département, appliquée par l’Office national interprofessionnel des légumes et viandes (ONILEV), de procéder au déstockage de 15 000 tonnes à mettre en vente au niveau des 38 points de vente relevant des offices à un prix de 60 DA, en attendant le début de la production saisonnière fin mars courant. M. Henni a, en outre, salué le rôle de l’ONILEV dans l’accompagnement des agriculteurs, en leur fournissant les matières premières et les intrants, ce qui se traduit, a-t-il dit, positivement sur les prix, le pouvoir d’achat et l’approvisionnement des éleveurs en orge pour préserver la richesse animale. Pour le développement de la filière des céréales, l’Office prépare la campagne de labour-semailles et moisson-battage par l’approvisionnement des entrants de  production des semences et des engrais ainsi que des engins de labour et de moisson tout en assurant l’accompagnement technique et financier en faveur des producteurs de ces filières, a-t-il souligné. Le ministre a salué, à cet égard, la politique de soutien de l’Etat pour ce secteur stratégique en vue d’améliorer l’offre des produits, notamment les récoltes stratégiques, réduire le volume des importations et diversifier la production et partant, renforcer la sécurité alimentaire. Grâce à cette stratégie, le secteur agricole a réalisé plusieurs acquis dont l’amélioration de la récolte des céréales qui a atteint 27 millions de quintaux en 2021 contre 9 millions de quintaux en 2000, ainsi que la production de la pomme de terre qui a dépassé l’année dernière 43 millions de quintaux contre 12 millions de quintaux en 2000, a fait savoir le ministre. Il a rappelé la hausse du volume de la production des viandes rouges ces dix dernières années, passant de 2,5 millions de quintaux en 2000 à 5,4 millions de quintaux en 2021. La production des viandes blanches est passée de 1,9 million de quintaux à 4,2 millions de quintaux. La valeur de la production globale des produits agricoles a atteint 26 milliards de dollars en 2021 (3496 milliards de dinars) contre 5 milliards de dollars en 2000. Le ministre de l’Agriculture a affirmé que le secteur agricole occupe une place importante sur le plan des priorités nationales en tant que catalyseur de la croissance économique et industrielle et au regard de son rôle dans la diversification de l’économie nationale et la création de l’emploi. Le secteur contribue à hauteur de 14% dans le PIB et représente le quart de la main-d’œuvre active avec près de 2,6 millions de postes d’emploi permanents.

Kireche T. /Ag.