Afin d’éviter de vives tensions budgétaires et sociales: Une planification stratégique pour une croissance durable en Algérie

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 Une loi des finances, n’est qu’un document comptable statique,  retraçant annuellement l’évolution des dépenses et des recettes budgétaires et  ne saurait remplacer une planification stratégique qui fait cruellement défaut.

1.- Pour une  population algérienne résidente qui  devrait atteindre 47,3  en 2024  et 47,8 millions d’habitants en 2025, la loi de finances prévisionnelle 2025 élaborée sur la base d’un prix de référence fiscal du baril de pétrole à 60 dollars, et un prix de marché de 70 dollars comme en 2024 prévoit  une  croissance économique  à 4,5% en 2025 avec  une  augmentation des volumes d’exportations des hydrocarbures de 1,9%   et  pour 2026/2027,  3,7 %  en raison de la baisse de la croissance du secteur des hydrocarbures, qui devrait progresser  de 2,4 % en 2025, avec une baisse de 2,6 % en 2027.  Hors hydrocarbures, la croissance économique serait  de 5 % pour la période 2025-2027, avec 5 % en 2025, 5,3 % en 2026, et 4,8 % en 2027. Pour l‘Algérie,, 92% des recettes en devises provenant des hydrocarbures brut et en incluant les dérivés plus de 67*%  inclus dans la rubrique exportation hors  hydrocarbures, selon la banque d’Algérie en 2023 à 5,01 milliards de dollars ( source APS)  environ 98% .  Il est prévu un excédent de 1,17 milliard de dollars en 2025 du solde de la balance de paiement, puis  à un déficit de 0,54 milliard de dollars en 2026 et pour  la balance commerciale des excédents durant la période 2025-2027 de  4,83 milliards de dollars en 2025, 3,57 milliards de dollars en 2026 avec une  masse salariale pour l’année 2025  de 43,60  milliards de dollars , dont 9,52  milliards de dollars  pour les établissements publics à caractère administratif,  représentant  34,79 % du budget de l’État, avec  une hausse de 11,4  par rapport à 2024. Aussi,  malgré le cadre macro—financier    relativement stable grâce aux recettes des hydrocarbures,  les réserves de change  fin 2023 étant  estimées à 70 milliards de dollars,  83 milliards de dollars avec les réserves d’or  de 173 tonnes,, une dette extérieure estimée  1,6% du PIB., le taux d’inflation 9% en 2023, s’étant accéléré au second semestre 2024,  et  le taux de  chômage environ 14%,  restent  élevés  devant synchroniser la sphère réelle et la sphère financière . Il  y a  accroissement  de la dette publique brute  qui  selon le  FMI et les organismes internationaux   par rapport au produit intérieur brut   a été    en 2019  de 46% ,   en 2020  de  48,1%, en 2022, de  55,1%,  en 2023  de 58,8%,  en 2024 58,8% et  des prévisions  de 63,9% en 2025 , le gouvernement ayant  réévaluée le PIB donne un ratio inférieur.  Selon les prévisions du gouvernement algérien , le  produit intérieur brut (PIB)  serait de 278,71 milliards de dollars en 2025,  contre  248  en 2023,  300,71  en 2026, et 308,13 milliards de dollars en 2026, prévisions me semble t-il réaliste , où  contrairement à certaines prévisions de soi distants experts  annonçant sans analyses sérieuses 400 milliards de dollars de PIB en 2026, comme prévu sans nos analyses, pas avant 2028/2030  ( voir www.google 2023 -mebtoul Abderrahmane ) sous réserves de profondes réformes pour attirer les IDE et d’une plus grande rigueur budgétaire,  , et d’une stabilisation du cours des hydrocarbures   80 dollars le Brent , Sonatrach étant le facteur essentiel du financement.  Pour cela il y a lieu de préciser  que seul  un accroissement de la production et de la productivité   permet de lutter  à la fois contre les deux  cancers du cors social à savoir l’inflation et le chômage.  Selon la majorité des institutions internationales  et experts séreux non les intellectuels organiques avec des contre-vérités ne rendant pas service au pouvoir,  en contrepartie  d’une rente, n’ayant aucun impacts ni national, ni international,  n’apportant  aucune valeur ajoutée , il faudrait tenant compte de la forte pression démographique avoir un taux de croissance de 7/8% par an minimum dont les nouvelles filières et  l’intelligence artificielle, évitant l’entrée massive sur le marché de diplômés chômeurs,   qui bouleverseront la structure de l’emploi,  sur une longue période pour absorber  un flux additionnel de demande d’emplois de 350.000/400.000 emplois par an qui s ‘ajoute au taux de chômage actuel.  Dans ce cadre je déplore que l’Algérie est  malheureusement  absente du  classement de Times Higher Education World University Rankings 2025, classement, reconnu mondialement qui  repose sur des critères rigoureux mettant  en lumière les progrès des universités dans le monde en matière d’enseignement supérieur et de recherche où sur  les 2092 établissements évalués, une vingtaine d’universités africaines figurent dans le Top 1000 mondial, devant en tirer les leçons  avec objectivité , devant à la fois mettre un frein à l’exode de cerveaux  qui constitue une hémorragie pour le pays  et  réformer l’École  du primaire au supérieur , en passant du secondaire et de la formation professionnelle, car le savoir avec la bonne gouvernance est le  fondement du développement du XXIème siècle

2.-Les loi de finances 2020/2023  ont connu un accroissement régulier du déficit budgétaire : 2020  16 milliards de dollars,  en 2021  22 milliards de dollars,  30 milliards de dollars en 2022 ,  42 milliards de dollars en 2023 et   le déficit budgétaire devrait   s’accentuer pour passer de -7 039,66 milliards DA (–19,8% du PIB) en 2024 à -8 271,55 milliards (–21,8% du PIB) en 2025, soit  au cours de 134 dinars un dollar 61,72 milliards  de dollars. En effet,  la loi de finances  2024 avait prévu   des dépenses à 15.275,28 milliards DA en 2024, 117,35 milliards de dollars,   et des recettes de 9.105,3 milliards de DA, 67,95 milliards de dollars , soit un déficit budgétaire d’environ  46 milliards de dollars  et la  loi prévisionnelle   2025, prévoit  des dépenses budgétaires  de  16.794,61 milliards de dinars  au cours de 134 dinars un dollar  125, 34 milliards de dollars en nette hausse  par rapport à 2024 et des   recettes budgétaires  à  8 523,06 Mrds DA, , soit 63,60 milliards de dollars en hausse de 3,5% par rapport aux recettes prévues en 2024.. Pour assurer son équilibre budgétaire , selon le FMI , entre 2021/2022, il faudrait un cours du baril entre 100/110, plus de 140 dollars  pour la loi de finances 2023, plus  de 150 pour celle de 2024 et certainement plus pour 2025,le prix fiscal  et le prix du marché contenu dans les lois de finances 2023/2024 de  60/70 dollars étant simplement un  artifice comptable.  La  dépréciation  du dinar  officiel  permet d’augmenter artificiellement la fiscalité des hydrocarbures (reconversion des exportations d’hydrocarbures en dinars) et la fiscalité ordinaire (via les importations tant en dollars qu’en euros convertis en dinar dévalué), accentuant l’inflation des produits importés (équipements), matières premières, biens, montant accentué par la taxe douanière s’appliquant à la valeur du dinar, supportée, en fin de parcours, par le consommateur comme un impôt indirect, l’entreprise ne pouvant supporter ces mesures que si elle améliore sa productivité. Pour atténuer les chocs et assurer un minimum de cohésion sociale le gouvernement a prévu un important montant de transferts sociaux  dont le montant en 2023 a été d’environ 37,31 milliards de dollars. A titre d’exemple pour la loi de finances  2025 il  a été prévu un montant pour les  subventions des produits de large consommation de 660  milliards  de dinars algériens  dont 348,96 milliards pour les céréales, 100 milliards  pour le lait, 88 milliards pour l’eau dessalée, 23 milliards pour l’énergie et 100 milliards de dinars pour la stabilisation des prix du sucre et de l’huile . L’accroissement du déficit  budgétaire   , c’est une loi universelle appliquée à tous les pays, contribue à accélérer le processus inflationniste.  Pour assurer son équilibre budgétaire, selon le FMI ,il faut  un cours du baril  de plus de 140 dollars  pour la loi de finances 2023, plus  de 150 pour celle de 2024 , plus  que 2024 pour la loi de finances 2025,  contre 110 pour celles de 2021/2022.  La  dépréciation  du dinar  officiel     permet de diminuer le déficit budgétaire  en augmentant  artificiellement la fiscalité des hydrocarbures (reconversion des exportations d’hydrocarbures en dinars) et la fiscalité ordinaire (via les importations tant en dollars qu’en euros convertis en dinar dévalué), accentuant l’inflation des produits importés (équipements), matières premières, biens, montant accentué par la taxe douanière s’appliquant à la valeur du dinar, supportée, en fin de parcours, par le consommateur comme un impôt indirect, l’entreprise ne pouvant supporter ces mesures que si elle améliore sa productivité.  En effet, le  dinar officiel ,  a été coté  après la cessation de paiement  vers les années 1992/1993 avec une dévaluation drastique en 1994 de plus de 40%  à  36 dinars un dollar,  en  2010  à  74,31 dinars 1 dollar et 103,49 dinars 1 euro, en 2020, 128,31 dinars 1 dollar et 161,85 dinars 1 euro,  en  2021 , 134,03 dinars 1 dollar et 157,80 un euro, en  2022, 140, 24 pour 1 dollar et 139,30, un dinar pour 1 euro,  et  le  13 octobre  2024 l’euro se cote  à  145,68 dinars  et le dollar américain 133,06  dinars   avec un écart  entre  65/70% sur le marché parallèle , fluctuant durant  le 10/13 octobre 2024, entre 253/257 dinars un euro..

En conclusion, face à un monde turbulent et instable et à des besoins sociaux internes croissants, l’Algérie étant fortement connectée à l’économie mondiale -importation/exportation, le taux de croissance via la dépense publique, , le taux d’emploi , les réserves de change, le corps social étant irrigué essentiellement directement et indirectement  par la rente des hydrocarbures , une Nation ne pouvant distribuer plus que ce qu’elle produit, afin d’éviter de vives tensions sociales  à terme, cela rend urgent,   la nécessité de gérer efficacement les finances publiques pour assurer la stabilité et le développement   économique  à moyen et  long terme, renvoyant à l’urgence d’une planification stratégique, loin des actions conjoncturelles qui risquent  d’amplifier les tensions à moyen terme, menaçant la sécurité nationale. 

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