Adrar « Akham N’Tini », un monument-témoin de l’organisation de la filière  dattière dans le Gourara

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Le vieux Ksar « Agham N’Tini », Kasr des dattes en  amazighe Zénète, situé dans la région du Gourara à Timimoune (220 km  d’Adrar), témoigne de l’ingéniosité des anciens habitants de la région et  leur grande culture de l’exploitation, cueillette et stockage des dattes  récoltées dans les palmeraies.

« Ce patrimoine matériel ancestral, dont l’édification remonte à des  siècles, puise son originalité socioculturelle de son cachet architectural  et urbanistique fondé sur des matériaux de construction locaux, reflétant  le génie architectural et de conception de la population locale », a  expliqué Cheikh Brahim Kali, nonagénaire du vieux Kasr de Kali. Ces produits et matériaux constituent des facteurs à même de protéger le  Kasr et ses composantes des rudes conditions climatiques marquant la  région, dont le vent, les averses, l’humidité et les grandes chaleurs,  faisant de lui un lieu idéal pour emmagasiner les dattes dans des  conditions appropriées. Le terrain ayant servi d’assiette à ce legs séculaire a été savamment  délimité par la population Zénète du Gourara, loin du couloir  d’ensablement, bien qu’entouré de dunes de sables, traduisant leurs génie  et savoir pour « dompter » les rudes conditions naturelles et climatiques, a  indiqué Cheikh Brahim Kali, ancien artisan versé dans la vannerie.

Akham N’Tini, lieu de foisonnement des activités phoenicicoles

Erigé au milieu des vastes palmeraies verdoyantes de la région, « Agham  N’Tini » est devenu par le foisonnement des activités phúnicicoles, un  repère où se côtoyaient les phoeniciculteurs en quête de production  qualitative et quantitative, et également un legs culturel immortalisant  les actions sociales et collectives. Dédié au dépôt des récoltes dattières, ce vieux Ksar a été conçu en  fonction des activités commerciales regroupant des chambres de stockage du  produit pour une meilleure protection contre les aléas naturels, entourant  une grande chambre spéciale servant de point d’ensilage des dattes  destinées aux dons faits par ses fellahs en signe de solidarité et  d’entraide avec les familles défavorisées. Ces actions, reflétant les valeurs et traditions ancestrales, constituent  un des volets de la consécration de la solidarité et de la cohésion sociale  parmi la population locale qui, en dépit du développement des voies et  méthodes de conservation des dattes, s’efforce à perpétuer ce procédé  séculaire culturel en signe de préservation d’un riche patrimoine et  d’attachement aux us et valeurs anciennes.