A quand la culture de proximité ?

0
1165

Un des volets importants  de la vie nationale, la culture en l’occurrence s’apprête à vivre de biens sombres lendemains. En effet, le budget alloué à ce domaine spécifique fonctionnant exclusivement par des subventions étatiques, va donc être revu à la baisse, pour être ramené à 50% de l’allocation initiale. Cela signifie que la culture déjà parent pauvre de toutes les activités, va encore subir de sévères coupes qui vont l’affecter davantage. Le ministre annonce que les festivals ne seront pas touchés par cette mesure d’austérité et qu’il est grand temps d’en finir avec le social comme dans certaines structures culturelles  dont le personnel dépasse les 60 employés. Soit. Mais a-t-on eu un jour une vision efficiente et même futuriste de la chose culturelle jusqu’ici cantonnée justement dans des manifestations folkloriques et des festivals qui n’apportent rien de concret sauf des dépenses gigantesques et une gabegie qui s’installe le temps de la manifestation avec  les pique-assiettes habituels. Ce secteur ne peut se développer et ambitionner d’avoir une place de choix dans la société qu’à condition qu’il se généralise à toutes les strates de la société. Plus clairement, il s’agit d’instaurer une véritable culture de proximité et il est à se demander si avec toutes les sommes colossales dépensées en festivals, il n’aurait pas  fallu construire un centre culturel dans chaque commune. Afin de permettre aux jeunes d’être acteurs et non spectateurs passifs de spectacles et autres manifestations qui ne les concernent pas. Rien n’interdit à une jeune d’apprendre à jouer d’un instrument de musique, de s’initier aux beaux-arts, d’apprendre les fondements du cinéma, du théâtre auprès de moniteurs recrutés dans le cadre de l’Ansej ou d’un autre dispositif d’autant plus que ce pays regorge d’artistes. Tout en jetant les bases d’une vie culturelle intense dans tout le pas, ce genre de plans concernant la culture de proximité, représente l’immense avantage d’éloigner la jeunesse de toutes les tentations morbides dont cette violence devenue coutumière…