Vieillir n’est pas un processus rectiligne. Des chercheurs américains ont mis en évidence que deux âges en particulier correspondent à des vagues de vieillissement plus rapides de la peau, des muscles ou du système cardiaque.
La sensation de prendre un rapide “coup de vieux” n’est pas forcément que psychologique, selon une étude menée par des chercheurs de l’université de Stanford aux États-Unis. Certains anniversaires semblent compter plus que d’autres. Des chercheurs américains viennent en effet de confirmer que le vieillissement n’est pas linéaire. Leurs travaux ont été publiés dans la revue nature mercredi 14 août. La sensation de prendre un rapide “coup de vieux” n’est pas forcément que psychologique, elle peut aussi se lire dans le corps, en dosant dans le sang, dans le système digestif, ou dans certains tissus comme la peau, la présence de certaines molécules (des protéines, des enzymes, ARN) ou encore de microbes, ou de bactéries.
Dans leur étude, les chercheurs de l’université de Stanford aux États-Unis ont suivi les résultats d’analyses de 108 volontaires âgés de 25 à 75 ans sur plusieurs années. Ils ont établi que la concentration d’au moins 11 000 molécules présentent dans le corps humain fluctue avec l’âge. Leur présence n’évolue pas de façon linéaire. Les analyses montrent qu’il y a des âges où l’on vieillit plus vite.
Le vieillissement est particulièrement important à 44 ans et 60 ans. Ces deux âges correspondent à des vagues de vieillissement plus rapides de la peau, des muscles, du système cardiaque. Il y a aussi un affaiblissement du système immunitaire et rénal à partir de la soixantaine. Concernant notre système digestif, notre organisme tolère moins bien l’alcool, la caféine et des graisses à partir de 44 ans.Il assimile aussi moins bien les sucres après 60 ans, avec un risque d’apparition du diabète de type 2 plus important à partir de cet âge.
Les hommes et les femmes affectés de la même manière
C’est la même chose pour les hommes et les femmes, même si chez les femmes, la ménopause a sûrement un impact sur le vieillissement. Cette étude montre que la plupart des changements biologiques liés à l’âge sont similaires. Il est néanmoins possible de modifier ce cap du vieillissement plus rapide du corps vers 44 ou 60 ans. Ces chercheurs rappellent aussi que les processus de vieillissement ne sont pas que biologiques, ils sont aussi en lien avec le mode de vie. Passé 44 ans, et au-delà de 60 ans, l’alimentation et l’exercice physique comptent encore plus qu’avant pour rester en bonne santé.