Une étude prouve que l’exercice physique permet de mieux lutter contre la dépression

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Après des tests concluants, des chercheurs veulent démocratiser la pratique sportive comme solution contre les troubles mentaux.

En plus de ses nombreux bienfaits, l’activité physique s’avérerait être une approche sérieuse pour gérer la dépression, le stress et l’anxiété. C’est ce que révèle une nouvelle étude publiée dans le British Journal of Sports Medicine (BJSM), menée par des chercheurs australiens de l’University of South Australia. Ils y expliquent que le sport aurait même des effets accrus par rapport aux soins habituels. Une enquête plutôt satisfaisante quand on sait que 970 millions de personnes présentaient un trouble mental en 2019, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le sport au service de nos maux

L’étude menée par ces chercheurs australiens montre que pratiquer une activité physique serait même, dans certains cas, plus efficace que certains soins actuellement délivrés pour lutter contre les troubles mentaux, notamment l’anxiété et la détresse psychologique. Les recherches englobent 97 examens, 1039 essais, et plus de 128 000 participants. L’étude indique que «l’activité physique est extrêmement bénéfique pour améliorer les symptômes de dépression, d’anxiété et de détresse». Parmi les pratiques intéressantes on retrouve la marche, le yoga, ou le fitness. Néanmoins, les chercheurs précisent que ce sont les protocoles d’une durée de 12 semaines ou moins qui ont été les plus efficaces pour soulager les symptômes de santé mentale, tout comme les exercices d’intensité élevée.

Des résultats encourageants

Menée auprès de la population générale, l’étude révèle que les personnes souffrant de dépression, les femmes enceintes, les femmes en post-partum, les personnes en bonne santé et les personnes atteintes du VIH ou d’une maladie rénale, sont celles qui ont le plus profité des bénéfices de l’exercice. Les scientifiques précisent par ailleurs que l’activité physique serait 1,5 fois plus efficace que la psychothérapie ou les médicaments habituellement délivrés pour lutter contre les symptômes de la dépression. «On sait que l’activité physique contribue à améliorer la santé mentale. Pourtant, malgré les preuves, elle n’a pas été largement adoptée comme traitement de premier choix», explique le Dr Ben Singh, chercheur principal à l’University of South Australia. «Nous espérons que cette revue soulignera la nécessité de l’activité physique, y compris les interventions d’exercices structurés, comme approche principale pour gérer la dépression et l’anxiété», ajoute la professeure Carol Maher, qui a également planché sur l’étude.