«La crise est-elle une opportunité pour refonder le modèle de croissance de l’économie algérienne» ? C’est en tout cas ce que croit fermement le représentant du FMI qui s’est fendu d’une déclaration, soutenant que l’Algérie a largement les moyens de sortir de la dépendance des hydrocarbures. En diversifiant son économie désormais tributaire du triptyque Tourisme- Agriculture- Energie solaire.
En ce qui concerne le premier cité, on se contente depuis des années d’annoncer la construction d’hôtels de prestige et d’augmentation du nombre de lits, réduisant ainsi la vision du tourisme à une affaire d’hébergement alors que le secteur est tributaire d’une stratégie globale qui requiert des experts, des spécialistes qui doivent être écoutés. C’est dire qu’il ne faut pas confier le tourisme à des fonctionnaires convaincus que l’édification d’un hôtel de luxe va attirer les visiteurs. Grosse erreur d’appréciation quand on est incapable de sécuriser les plages et les protéger des bandes de petites frappes qui, armées de gourdins, rackettent le citoyen en toute impunité. Le second, l’Agriculture, ne cesse de nous interpeler sur les gigantesques potentialités qu’elle recèle. Il n’y a qu’à constater la variété des fruits disponibles en cette saison, les cerises, les figues, les pêches, les abricots, les pastèques, les pruneaux, les melons…C’est dire que notre agriculture peut aisément constituer un important créneau d’exportation si elle est prise en charge sérieusement et confiée à des gestionnaires du domaine et non, comme le tourisme, des fonctionnaires. Là aussi, il s’agit de déployer toute une stratégie en spécialisant les régions, en organisant le secteur laitier qui connait actuellement une crise avec la raréfaction du sachet de lait et la dépendance de l’étranger en termes de poudre de lait. Quant à l’énergie solaire, on se contente aussi d’énoncer des intentions et un projet comme Désertec déjà vieux de plusieurs années, n’est toujours pas opérationnel malgré ce soleil insolent qui tape seize heures par jour…