Après le beau succès ramené par les Verts du Cameroun, l’optimisme est de rigueur chez les fans de l’équipe nationale. Même si le stade Mustapha-Tchaker pouvait contenir trois fois sa capacité actuelle, il n’aurait pas pu rassembler tous les supporters désirant assister à la rencontre retour contre le Cameroun, prévue demain à 20h30. Malgré la désillusion et la grande déception de la CAN, le public algérien n’a jamais perdu la foi en son équipe, ni en son coach Djamel Belmadi.
Ces derniers investis par la confiance placée en eux ont rendu la pareille à leurs supporters en allant battre les «invincibles» Lions indomptables chez eux. Est-ce que, pour autant, le plus dur est fait ? Dans ce genre de matchs à élimination directe et à ce stade de la compétition, rien n’est vraiment acquis jusqu’au coup de sifflet final de l’arbitre. D’autant que les Camerounais revanchards, comptent bien rendre la monnaie de leur pièce aux Algériens. «Comme vous nous avez battus chez nous, on viendra vous battre chez vous», ont-ils déclaré à l’unisson juste après la fin de la manche aller à Douala. Malgré la défaite, ils n’abdiquent pas, ils ne sont pas du tout résignés. Le contraire nous aurait étonnés, d’ailleurs. Le Cameroun reste un cador africain, même s’il a perdu beaucoup de sa notoriété ces dernières années. Actuellement, il manque cruellement de joueurs de qualité, comme on a pu le constater lors du match aller. Le changement brutal de l’entraîneur, quelques semaines seulement avant la double confrontation contre l’Algérie, est une erreur stratégique qui risque de lui être fatale. Cependant, il faudra toujours se méfier des Lions indomptables qui sont toujours capables d’un coup d’éclat. Leur côté imprévisible est à prendre en considération. La «bête» blessée peut encore mordre et faire mal. «On ne pense pas que c’est plié. On a gagné avec beaucoup d’envie. Il y a un deuxième match à Blida dans d’autres circonstances. Rien n’est joué, tout reste ouvert», a d’ailleurs déclaré le capitaine des Verts Riyad Mahrez à ce propos. Le sociétaire de Man City sait de quoi il parle, il ne veut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir (complètement) tué. Il reste une deuxième manche à disputer avec la même envie, le même état d’esprit et beaucoup de détermination pour arracher le billet tant convoité pour aller au Qatar. Certes, les Verts ont accompli un grand pas vers la qualification, mais il va falloir finir le travail. Ce qui est parfois plus dur qu’on le pense. Mais tout laisse à croire que les Algériens, qui seront soutenus par un public inconditionnel, ont une belle carte à jouer. Forts de leur victoire à l’aller, ils devront avoir moins de pression que s’ils avaient fait match nul ou perdu. L’essentiel est que les joueurs ne croient pas qu’ils sont déjà arrivés. Pour cela, on peut compter sur le coach national afin de remettre les compteurs à zéro et galvaniser la troupe, car on ne peut pas échouer si près de but.
Ali Nezlioui
