Les participants à la première édition du Forum algéro-américain sur l’économie verte, dont les travaux ont débuté hier à Alger,ont mis en avant l’existence d’importantes opportunités en matière de partenariat entre les opérateurs algériens et américains dans le domaine de l’économie verte, notamment dans la valorisation des déchets et des énergies renouvelables.
Intervenant à l’ouverture des travaux de ce forum organisé par le Conseil d’affaires algéro-américain, la ministre de l’Environnement, Samia Moualfi, a appelé les opérateurs économiques algériens et américains à intensifier le partenariat dans le domaine de l’économie verte et circulaire, dans toutes ses dimensions afin de créer la richesse et préserver les ressources naturelles. Elle a rappelé l’importance de l’économie verte et circulaire dans le renforcement du développement durable et la création d’emploi, ajoutant que l’économie circulaire constitue un «axe principal» de la nouvelle vision économique du pays, tout en évoquant les efforts consentis par son département pour encourager et orienter les porteurs de projets à créer leurs entreprises dans le domaine de l’économie verte. De son côté, le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Benattou Ziane, a affirmé que ce Forum constitue «une opportunité pour encourager les opérateurs algériens et américains à nouer des partenariats bénéfiques dans le domaine de l’économie circulaire notamment dans la valorisation des déchets». M. Ziane a indiqué que ce Forum constitue aussi «une occasion pour les participants algériens de profiter des échanges avec leurs partenaires potentiels américains pour tirer profit de leur expertise dans le domaine de l’économie circulaire et verte». Présent à cet évènement, le coordinateur des Nations unies en Algérie, Alejandro Alvarez, a soutenu, pour sa part, que la transformation des modèles économiques, «est une priorité» pour se diriger vers l’économie verte et circulaire, appelant à renforcer le partenariat avec les opérateurs algériens et américains dans le domaine des énergies renouvelables et l’économie verte. Le coordinateur des Nations unies a mis en avant également l’importance de la question environnementale dans le développement durable d’où la nécessité d’intensifier les investissements dans le domaine de l’économie verte. De son côté, l’ambassadrice des Etats-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, a souligné l’importance de ce Forum qui vise l’échange d’expériences et de savoir-faire entre les opérateurs des deux pays activant dans le domaine de l’économie verte. À ce propos, le président du Conseil d’affaires algéro-américain, Smail Chikhoune, a affirmé que l’objectif recherché à travers cette rencontre est d’encourager la création de startups dans le tri et la valorisation des déchets, insistant sur l’importance d’échange d’expertise entre les opérateurs des deux pays dans le domaine de l’économie verte et circulaire. Dans le même sillage, les présidents des organisations patronales ont souligné lors de leurs interventions la nécessité de soutenir les projets de valorisation des déchets et de production d’énergie sur la base des sources naturelles. Dans ce sens, le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Sami Agli, a affirmé que son organisation encourage l’investissement dans le domaine de l’économie verte pour un assurer un «meilleure avenir» à l’environnement, tandis que le président du Conseil de renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, a évoqué «la transition énergétique et l’économie verte, qui exigent, selon lui, «la mobilisation de tous et l’implication des PME et des startups dans ces domaines créateurs de richesse et d’emploi». Prenant part à ce forum, la présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Saïda Neghza, a salué, quant à elle, la tenue de cette rencontre, soulignant l’engagement de la CGEA à soutenir les entreprises voulant investir dans le domaine du recyclage qui offre «d’énormes opportunités d’investissements rentables». Le 1er Forum algéro-américain sur l’économie verte, qui se poursuivra jusqu’au 24 mars courant, a vu la participation d’experts, d’entreprises et d’opérateurs économiques des deux pays qui débattront trois principaux axes environnementaux : le recyclage des déchets, les énergies renouvelables, l’infrastructure résiliente et l’agriculture écologique. Pour rappel, l’Algérie et les Etats-Unis se sont engagés à approfondir leurs relations économiques et commerciales et à accroître leur coopération dans tous les domaines, notamment économique et commercial. Les Etats-Unis ont affirmé, à ce propos, leur soutien aux efforts entrepris par l’Algérie pour diversifier son économie et développer son secteur énergétique, y compris les technologies relatives aux énergies renouvelables et les hydrocarbures non conventionnels. Les deux parties ont, en outre, souligné leur soutien en faveur de la poursuite du dialogue entre leurs communautés d’affaires et de l’échange d’expertise. Par ailleurs, les deux gouvernements sont convenus d’examiner les voies et les moyens à même d’accroître leurs échanges éducatifs et d’encourager des étudiants algériens à poursuivre des études aux Etats-Unis, notamment en offrant aux jeunes Algériens plus de possibilité d’apprentissage de la langue anglaise, de même qu’ils se sont engagés à continuer à reconnaître les diplômes universitaires américains.
L’Algérie avait exprimé, par la même occasion, sa reconnaissance aux Etats-Unis pour avoir accueilli cette session du dialogue stratégique algéro-américain.
T. Benslimane