Le ministère de l’Education nationale a fixé la date du 18 juin prochain pour entamer les corrections des copies de l’examen du baccalauréat, toutes filières confondues.
En effet, toutes les directions de l’éducation à travers le pays, ont adressé des convocations aux enseignants concernés et qui remplissent les conditions définies par l’office national des examens et concours. Les responsables de l’ONEC ont indiqué que le département de l’éducation a introduit une nouvelle méthode pour le processus de correction. Il s’agit de la répartition des copies d’examens de la même Direction de l’éducation, sur trois wilayas.
A titre d’exemple, les feuilles d’examen des sciences de la nature et de la vie de la wilaya d’Alger, seront réparties sur trois wilayas de l’Ouest du pays. Aussi, chaque matière sera corrigée par des enseignants issus de trois wilayas différentes. D’autre part, un ensemble de condition a été mis en place par l’ONEC avec le ministère de l’Education nationale, aux enseignants correcteurs. Il s’agit de mobiliser les enseignants ayant cumulé 7 années d’expérience dans l’enseignement, ceux ayant suivi des formations au niveau des instituts de formation, et ceux ayant le sens de la confidentialité afin de ne pas révéler les résultats des corrections et de garder le secret des corrections jusqu’au dernier jour.
Par ailleurs, il est interdit au correcteur l’utilisation de la couleur rouge pour noter la feuille d’examen. Celui-ci doit se contenter de la couleur noire, et ce, pour éviter toute confusion entre les notes données par chaque enseignant, sachant que chaque copie est corrigée par trois différents enseignants. Dans le cas où il y a une différence de notes égale à quatre points, l’inspecteur en charge de la matière, procède à une quatrième correction de la copie et compare son résultat avec les résultats des trois enseignants, pour avoir la note définitive. Il faut souligner que la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé récemment que le secteur a pris toutes les mesures nécessaires pour mettre hors d’atteinte la crédibilité de cet examen important et concrétiser le principe de compétence et d’équité entre tous les élèves.
Elle a rappelé ainsi, les mesures pédagogiques et sécuritaires mises en place, insistant sur l’accompagnement des élèves par les parents afin de les soutenir sur le plan moral et de les convaincre de s’éloigner lors des jours d’examens, des réseaux sociaux pour rester loin de toute source de stress. «Le ministère de l’Education nationale ne tolèrera aucun dépassement le jour de l’examen», a-t-elle poursuivi avant de prodiguer quelques conseils en direction des élèves comme se rendre au centre d’examen avant le jour du bac pour bien se repérer. Elle a rassuré, d’autre part, les élèves des régions du Sud quant à l’installation en nombre suffisant de climatiseurs, ajoutant que les «directeurs de l’Education ont affirmé que toutes les conditions étaient réunies au sein des établissements devant accueillir les candidats». Aussi, la sécurisation du baccalauréat 2017 fait l’objet d’une attention particulière. Une batterie de mesures de sécurité, lesquelles viennent se greffer à celles qui existent déjà, a été décidée. Il s’agit, principalement, du réaménagement du siège principal de l’Office national des examens et concours (Onec) de Kouba, de la diminution du nombre des centres où seront gardés les sujets des épreuves et l’installation de brouilleurs et des équipements de vidéo-surveillance au niveau du centre d’impression des sujets et des centres de conservation des sujets.
Cette année, contrairement aux années précédentes, aucun retard ne sera admis pour les candidats. L’entrée au centre de déroulement de l’examen s’effectue une demi-heure avant le début des épreuves. «Tout candidat qui arrivera au centre après 9 heures sera privé d’examen, sachant que les centres de déroulement ouvrent leurs portes à 8h», a averti la ministre, en annonçant que durant la demi-heure, de 8h30 à 9h, des conseils sont prodigués aux candidats pour les préparer psychologiquement à l’examen. L’autre mesure phare annoncée consiste au dépôt des téléphones ou de tout autre moyen de communication dans une salle à l’entrée du centre. Les mobiles des encadreurs seront déposés au niveau du bureau du chef de centre.