Guerre de libération nationale: Le rôle de la population civile souligné à Témacine

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Les participants à une conférence nationale sur «le rôle des civils lors de la Révolution algérienne (1954/1962)»,animée hier à la zaouïa Tidjania de Témacine (wilaya de T ouggourt), ont estimé que la population civile était «la lueur ayant éclairé la voie de la glorieuse guerre de libération».

Les conférenciers (chercheurs en histoire, universitaires et hommes de lettres), issus de différentes régions du pays, ont mis l’accent sur «la prise de conscience des artisans de la Révolution, dès son déclenchement, de l’importance de l’appui populaire». «Arracher la victoire et recouvrer la liberté n’étaient possibles qu’avec l’implication du peuple, tel que conseillé par les chouhada, à l’instar de Larbi Ben M’hidi qui avait dit «Jetez la Révolution dans la rue, le peuple la portera à bras-le corps»  et Didouche Mourad qui avait estimé que «le peuple est comme une brindille sèche qui n’attend qu’une étincelle pour s’enflammer», ont noté des intervenants pour confirmer que la révolution était «enracinée» dans l’esprit du peuple algérien. «Le peuple, dans ses différentes composantes, Ouléma, Chouyoukh zaouïas, paysans, femmes et enfants, ont répondu favorablement à l’appel de la Révolution et y ont pris part, sous diverses formes: observation des mouvements de l’ennemi, enrôlement, hébergement de moudjahidine et collecte de dons, en sus de mener des opérations militaires volontaires -Fidayine- pour déstabiliser la force coloniale», ont poursuivi les conférenciers. Ils ont rappelé, dans leurs exposés et communications, que le peuple algérien, aussi bien les moudjahidine que la population civile, a payé «un lourd tribut» pour arracher «héroïquement» l’indépendance. Organisée par la zaouïa Tidjania, avec le concours du Centre national des études et recherches dans le mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954, les universités  Kasdi-Merbah (Ouargla) et «Hamma Lakhdar» (El-Oued), cette rencontre a été riche en communications et exposés sur une riche thématique s’articulant autour du rôle des populations civiles comme «les civils dans l’organigramme de la guerre de libération», «les civils entre exercice dans l’administration coloniale et l’appui à la guerre de libération» et «les civils et l’universalité de la guerre d’Algérie». Retenue dans le cadre des festivités commémoratives de la Journée nationale du chahid, l’occasion a donné lieu également à l’inauguration d’une exposition de photographies et de documents historiques traitant de guerre de libération nationale et les phases du parcours patriotique et militaire du peuple algérien.

«Les épopées du peuple algérien durant la colonisation reflètent son attachement à la liberté» Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a indiqué, hier à partir de Touggourt, que «les épopées du peuple algérien durant la colonisation abjecte reflètent son attachement à son droit à la liberté et à l’indépendance». Présidant l’ouverture des travaux de la deuxième conférence nationale sur le thème «Le rôle des civils durant la Guerre de Libération nationale 1954-1962», organisée par la zaouïa Tidjania à Temacine, le ministre a précisé que «les épopées héroïques du peuple algérien durant l’abjecte colonisation française reflètent son attachement à son droit à la liberté, à l’indépendance et à la souveraineté sur son territoire et son rejet de l’injustice et de la soumission aux envahisseurs». La résistance du peuple algérien à l’occupation depuis les premières campagnes d’invasion reposait sur la foi en une cause et le sens du sacrifice plus que sur les moyens à disposition, a estimé M. Rebiga, mettant en avant les différentes formes de cette résistance à laquelle ont contribué de nombreux cheikhs de zaouïas et leurs disciples. Le ministre a, dans ce contexte, souligné que le chahid Larbi Ben M’hidi était un leader inspirant et un fin stratège qui avait compris que le peuple, bien que dépourvu d’armes, était pleinement conscient de l’enjeu grâce à sa foi et à son attachement à la liberté, comme en témoignent, a-t-il dit, ses célèbres propos : «Jetez la révolution à la rue, le peuple s’en emparera». Le commandement de la glorieuse Révolution nationale avait mis en place une stratégie globale ayant permis à tout le peuple algérien de prendre part à la lutte de libération au sein des structures politiques et militaires de la Révolution, et ce, selon une organisation élaborée ayant permis d’approfondir l’action révolutionnaire en s’appuyant sur le peuple, a ajouté le ministre. Cette rencontre historique tend «à mettre en avant le génie de la génération de novembre qui a réussi à relever d’importants défis et à surmonter d’énormes difficultés pour atteindre les objectifs fixés», a rappelé M. Rebiaî a souhaité, dans ce sens, que la conférence aboutisse à des résultats qui viendraient conforter l’effort national parrainé par le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit en matière d’études et de recherches destinées à constituer une matière historique pour l’écriture de l’histoire nationale et sa transmission aux nouvelles générations. «Nous souhaitons que cette rencontre soit le prélude d’autres conférences et rencontres fructueuses, répondant au besoin d’une recherche méthodique dans notre Glorieuse histoire nationale», a il indiqué le même responsable, rappelant «tout l’intérêt accordé par le président de la République à la valorisation de la science et du savoir et à la promotion du rôle des établissements éducatifs, scientifiques et de recherche dans la société algérienne». Organisée à la salle de conférences de Zaouia Tidjania à Temacine, cette conférence historique a été ponctuée par des communications animées par une pléiade de chercheurs et de professeurs universitaires issus de différentes régions du pays.

Ali B.