En fin de compte, le président américain est en train de respecter scrupuleusement la feuille de route tracée par tous ses prédécesseurs, celle de maintenir le diktat sur le reste du monde en utilisant la force. Pourtant, Donald Trump avait, dans sa campagne électorale, laissé croire qu’il allait s’occuper exclusivement des affaires internes de son pays qui, soit dit en passant, en en ont bien besoin avec un appauvrissement généralisé des Américains, une dette qui relève de l’inouï, un chômage endémique… mais voilà qu’à peine investi de la plus haute des fonctions, le nouveau homme fort s’attaque frontalement aux minorités et aux musulmans en particulier. Faisant montre d’un racisme ordinaire, il sort de honteuses formules pour désigner à la vindicte les étrangers à ses concitoyens. Sauf que ces musulmans deviennent fréquentables et même de précieux alliés quand il s’agit de leur fourguer de la quincaillerie qui servira à exterminer leurs semblables : en déplacement en Arabie saoudite pour un soit-disant sommet antiterroriste, Trump réussit à vendre pour 130 milliards d’armement au royaume wahhabite qui sous prétexte de se défendre contre l’Iran, va s’en servir pour exterminer ce qui reste de civils yéménites et pour baliser davantage le terrain à Israël. Accueilli en grande pompe et décoré d’une médaille d’on ne sait quel mérite, l’Arabie saoudite n’ayant pas d’histoire, le président américain jubile : non seulement, il a réussi un important contrat de vente d’armement, mais il a aussi attiré «les investisseurs» saoudiens qui vont injecter des dizaines de milliards dans une économie américaine en butte à de grosses difficultés en créant ainsi «des emplois, des emplois, des emplois» selon les propres mots de Trump. Mais le coup le plus tordu, c’est cette déclaration de guerre à l’Iran devenu l’ennemi à abattre. Sauf que ce pays est une puissance nucléaire et que derrière se profile l’ombre de l’ours polaire, ce Poutine qui a faussé bien des plans US.