Les talibans, qui ont repris le pouvoir à Kaboul, ont l’intention de développer des liens diplomatiques et commerciaux avec tous les pays, «en particulier avec les Etats-Unis d’Amérique», a twitté, samedi, le mollah Abdul Ghani Baradar, chef politique des talibans.
Le mollah Baradar a ainsi démenti les informations de certains médias selon lesquelles les talibans n’ont pas l’intention d’entretenir des liens diplomatiques et commerciaux avec Washington. «Nous ne parlons jamais de couper les liens commerciaux avec quelque pays que ce soit. La rumeur concernant cette nouvelle est de l’ordre de la propagande. Ce n’est pas vrai», a-t-il déclaré. Plus tôt dans la journée, des informations non confirmées avaient indiqué que le mollah Baradar était arrivé à Kaboul depuis Kandahar (sud) pour mener des consultations avec les dirigeants afghans sur la création d’un nouveau gouvernement. Il était rentré, mardi à Kandahar, depuis Doha, capitale du Qatar. Mardi, le porte-parole des talibans Zabihullah Mujahid avait déclaré qu’ils avaient l’intention de former un gouvernement inclusif et qu’ils ne voulaient pas avoir d’ennemis internes ou externes.
Le cofondateur des talibans à Kaboul pour parler de la constitution d’un nouveau gouvernement
Le cofondateur et numéro deux des talibans, le mollah Abdul Ghani Baradar, est arrivé, samedi à Kaboul, pour des pourparlers avec d’autres membres du mouvement et responsables politiques afin d’établir un nouveau gouvernement afghan. «Il sera à Kaboul pour rencontrer des responsables des talibans et des responsables politiques pour l’établissement d’un gouvernement inclusif», a déclaré un haut responsable taliban. Le mollah Baradar est rentré mardi en Afghanistan, deux jours après que les talibans ont pris le contrôle du pays, en provenance du Qatar où il dirigeait le bureau politique de leur mouvement.
Il a atterri à Kandahar (Sud), l’épicentre du pouvoir des talibans entre 1996 et 2001. C’est dans la province du même nom qu’était né le mouvement au début des années 1990. Quelques heures après son arrivée sur le sol afghan, les talibans ont fait savoir que leur règne serait «différent» du précédent. Ils ont répété à plusieurs reprises vouloir former un gouvernement «inclusif», sans toutefois trop entrer dans les détails. Abdul Ghani Baradar a conduit les négociations avec les Américains menant au retrait des forces étrangères d’Afghanistan, puis aux pourparlers de paix avec le gouvernement afghan, qui n’ont rien donné.Vingt ans après la chute de leur régime, les talibans ont repris le pouvoir la semaine passée, au terme d’un offensive éclair. Et le désormais ex-président Ashraf Ghani qui s’est réfugié aux Emirats arabes unis, a reconnu la victoire des talibans.