Sonatrach devrait entamer la prospection offshore cette année avec un premier forage prévu durant le deuxième semestre au large de la côte Est entre Bejaia et Skikda, a annoncé le groupe pétro-gazier à Houston lors de la 12 ème édition du Forum algéro-américain sur l’énergie.
L’acquisition des données sismiques 2D et 3D sera achevée au premier semestre en cours, alors que les volumes associés à ce premier puits sont estimés à plusieurs trillions de mètres cubes de gaz biogénique, a indiqué Youcef Khanfar, directeur des nouvelles ressources au groupe Sonatrach, lors d’une session du forum consacré au potentiel offshore en Algérie. La côte Ouest du pays est aussi susceptible de contenir du pétrole, avec une extraction prévue à plusieurs millions de barils pour le premier puits qui sera foré dans cette région du pays.
Similitude avec le Méga gisement Zohr en Egypte
Youcef Khanfar a précisé que l’analyse des données sismiques 2D de la côte Est suggère une similitude entre ces réserves et le méga gisement offshore, de Zohr découvert en Egypte. Evalué à près de 30 trillions de mètres cubes de gaz, le gisement de Zohr, devrait permettre à l’Egypte de répondre à une bonne partie de ses besoins en gaz sur plusieurs décennies. Ce méga gisement devrait redonner une indépendance gazière à l’Egypte et la placer au cœur du hub gazier de l’est de la Méditerranée. Pour autant, M. Khanfar a précisé que seule l’évaluation de la sismique 3D pourra confirmer cette similitude. La prospection des littoraux Est et Ouest est mené en partenariat avec le Français Total et l’Italien ENI. Sonatrach a signé en octobre dernier les premiers contrats d’exploration offshore avec ces deux groupes internationaux, marquant une nouvelle ère dans sa quête vers l’augmentation de sa production d’hydrocarbures. Le risque exploration est partagé entre les trois groupes, a précisé Salah Mekmouche vice-président amont du groupe Sonatrach, précisant que le bateau qui va mener la campagne sismique marine au large de Bejaia et Skikda va arriver de Malte au plus tard fin mars. L’interprétation des données sismiques récoltées prendra, quant à elle trois mois.
Y.D