Dans un entretien accordé à la revue N° 5 «Koul El Arab»: Belhimer se félicite des contributions «positives» des médias algériens

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Algerie: 22.10.2020 Ammar Belhimer, ministre de la communication

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, s’est félicité du rôle des médias algériens et de leurs contributions «positives» dans la défense des questions nationales qui fédèrent tous les Algériens.

Dans un entretien accordé à la revue  Koul El Arab dans son 5e numéro  Belhimer a indiqué que la lutte contre les guerres cybernétiques «hostiles et fallacieuses» qui ciblent le peuple et les institutions de la République, est devenue «un engagement professionnel et un devoir national» dont s’acquittent les différents médias «avec le professionnalisme nécessaire». Ceci requiert «la maîtrise» de la numérisation et de l’e-information, notamment en termes de «sécurisation des sites d’information et de la mise en échec des tentatives de piraterie», a ajouté le ministre qui s’est félicité du rôle des médias algériens publics et privés et de leurs contributions «positives» en général, dans «la défense des questions nationales qui fédèrent désormais tous les Algériens honorables, toutes obédiences, orientations et positions confondues». Faisant le bilan des performances des médias algériens et de l’impact des changements extérieurs, des guerres médiatiques et des attaques cybernétiques, le ministre estime que l’obtention par les médias algériens des premiers prix dans de nombreux concours à l’international « se veut une preuve de leur niveau et de leur capacité compétitive». Il a mis en avant, dans ce cadre, le rôle des sites d’information algériens dans «la mise à nu des plans des ennemis et la lutte contre leurs attaques électroniques». Abordant le rôle des jeunes dans la promotion du champ médiatique, le ministre de la Communication affirme que les jeunes Algériens «jouissent d’un intérêt particulier de la part du président de la République,  Abdelmadjid Tebboune, afin qu’ils contribuent à la gestion du pays…». «Il est donc naturel que le secteur de la Communication suive cette orientation et contribue à sa concrétisation, en offrant des opportunités d’investissement dans le monde de la presse électronique à la catégorie des jeunes concernés et qualifiés, d’autant plus que la majeure partie des Algériens sont adeptes des réseaux sociaux et plus de 70% d’entre eux consultent la presse électronique depuis leurs smartphones», a-t-il relevé. Les jeunes universitaires désirant créer des sites électroniques d’information, «bénéficieront des mesures incitatives indispensables, telles que la publicité publique, les sièges pour l’exercice de leurs activités et ce, dans le respect de la déontologie de la profession, des réglementations en vigueur et des valeurs et fondements de notre société», a assuré le porte-parole du gouvernement. «De toute évidence, l’investissement dans ce domaine sensible encouragera l’innovation, ce qui permettra aux jeunes compétences d’employer à bon escient la numérisation, et ce, au service de la profession de la presse et des questions nationales avec une crédibilité et un professionnalisme qui fait face efficacement aux contenus des sites étrangers hostiles qui mènent une sale guerre cybernétique contre le peuple et les institutions algériennes, avec à leur tête l’Armée nationale populaire (ANP)», a ajouté Belhimer. Interrogé sur la régulation du monde numérique en dehors des cadres de surveillance, en référence à sa dernière publication Par quel droit tenir le Net?,  Belhimer a souligné que le domaine de l’Internet qui, à l’instar des autres domaines, est soumis aux conditions de celui qui le détient au service de leurs intérêts, a «créé un nouveau type de capitalisme qui menace la démocratie vu le contrôle quasi total qu’imposent les pôles des réseaux sociaux et le commerce numérique sur la vie privée des internautes». Cette nouvelle réalité, «engendre des enjeux clés qui exigent la régulation du domaine de l’internet pour faire face aux atteintes, aux violations, aux dépassements et aux inégalités dans l’échelle des valeurs», considère-t-il. «En dépit du manque de mécanismes juridiques nécessaires, il existe des signes judiciaires encourageants contre les auteurs de ces dépassements», a-t-il dit. En Algérie, qui a fait de la numérisation l’un des enjeux à relever dans des conditions sécurisées, le législateur veille à «garantir la protection de la vie privée, l’honneur de l’individu et la confidentialité de ses contacts» conformément à la nouvelle Constitution, a-t-il fait observer. Se disant convaincu que la dissuasion de la mauvaise utilisation de l’Internet et réduction du capitalisme de surveillance du monde numérique constitue désormais «une question urgente», Belhimer a précisé que la prise en charge de la question «semble difficile, mais pas pour autant impossible, si elle s’inscrit dans une approche internationale unifiée».

Ali Oumniguen /Ag.