FAF-Infantino: Un report et des interrogations

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Attendu pour une visite officielle de deux jours à Alger, les 21 et 22 février, Gianni Infantino, le président de la Fifa, a dû se décommander à la dernière minute.

Est-ce un report comme l’annonce la FAF sur son site, dans un communiqué lapidaire, ou bien le voyage est-il définitivement annulé, comme le pensent de nombreux observateurs ? «Pour des raisons de contingences particulières, la visite du président de la Fédération internationale de football association (FIFA), Gianni Infantino, est reportée à une prochaine date», indique la Fédération. Des «contingences particulières» qui laissent planer le doute sur les véritables raisons du «report» de la visite annoncée pourtant en grande pompe par l’instance fédérale. Y a-t-il eu intervention extérieure empêchant Infantino d’effectuer sa visite, en cette période jugée inopportune en raison de la tenue prochainement des élections présidentielles au niveau de la FAF ? Sa venue aurait été, ainsi, considérée comme un soutien au président sortant, Kheireddine Zetchi. Lui a-t-on suggéré de faire machine arrière ? En tout cas, il y a anguille sous roche. D’autant que ça coïncide avec le rejet de la demande de la FAF d’amender ses statuts pour les mettre en conformité avec ceux de la Fifa. Un rejet confirmé la semaine passée par le MJS. S’achemine-t-on, dès lors, vers un bras de fer avec l’instance internationale de football ? Kheireddine Zetchi a insisté dernièrement sur la nécessité d’amender les statuts dans les plus brefs délais pour ne pas s’exposer à des sanctions internationales. «Cela fait plus d’une année que nous sommes sur ce dossier d’adoption des statuts généraux de la FAF, et ce, en collaboration avec la FIFA. Il faut savoir que la mise en conformité de nos statuts avec ceux de la FIFA est obligatoire. Nous sommes donc dans l’obligation, et je dis bien dans l’obligation, de mettre en conformité les statuts de la FAF avec ceux de la FIFA avant la tenue d’une quelconque AG élective». Ce n’est pas l’avis de ses opposants, notamment les autres candidats à la présidence de la FAF qui affirment de leur côté, que l’Algérie ne risque rien si la FAF n’amende pas ses statuts avant la tenue de l’AG élective. Un avis visiblement partagé par la tutelle qui a opposé un niet catégorique à Zetchi et son équipe. Mais le match est loin d’être terminé. La défection de Gianni Infantino n’augure rien de bon. Beaucoup espéraient sa venue, notamment dans le camp de Zetchi, pour persuader les pouvoirs publics de revenir sur leur décision. Il n’en sera rien. Si intervention de la Fifa il y aura, elle se fera à partir de son siège à Zurich. «Dans l’hypothèse où les nouveaux textes révisés dans ce sens ne seraient pas adoptés avant les prochaines élections, nous serions contraints de présenter la situation des Fédérations aux organes compétents de la FIFA pour une prise de décision. Dans ce contexte, nous invitons les Fédérations à nous informer dès que possible de la date fixée pour l’adoption des nouveaux textes», a avisé la FAF dans une correspondance envoyée il y a quelques semaines. Pour le moment, on ne saurait dire comment va évoluer ce dossier, mais on sera bientôt fixé, surtout que l’Ag de la FAF est programmée pour le mois prochain.

Ali Nezlioui