Les experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) poursuivaient samedi à Wuhan (centre de la Chine) leur enquête de terrain sur l’origine du coronavirus, qui doit les conduire sur des sites sensibles.
L’emploi du temps précis des experts reste toutefois opaque. Leurs tweets et ceux de l’OMS constituent les principales sources d’information, la Chine étant quasi-muette sur cette visite, ultra-sensible politiquement pour elle. Sortis jeudi de 14 jours de quarantaine, les membres de l’équipe se sont rendus dans la matinée, sous bonne escorte, à l’hôpital Jinyintan de Wuhan. Cet établissement est le premier à avoir accueilli des patients atteints de ce qui n’était alors qu’un mystérieux virus, dans la ville où la pandémie de coronavirus a démarré fin 2019. Un fort doute subsiste toutefois sur l’intérêt des éléments que les enquêteurs seront en mesure de réunir, plus d’un an après le début de la pandémie et face à des autorités chinoises connues pour leur opacité sur les sujets polémiques. L’Organisation mondiale de la santé a tenté vendredi de tempérer les attentes. «Je voudrais mettre tout le monde en garde : le succès dans une enquête sur une transmission de l’animal à l’homme ne se mesure pas forcément à trouver absolument une source lors de la première mission», a déclaré devant la presse Michael Ryan, le directeur des opérations d’urgence à l’OMS.