Nouvelles lignes ferroviaires, modernisation et réhabilitation des anciennes… les huit grands axes du développement du réseau ferré national ont constitué, hier, le centre des débats du Forum économie d’El Moudjahid. Le directeur général de l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) a annoncé, que d’un linéaire en voie ferrée de 1700 km, nous passerons à un linéaire de 12 500 km, dès l’achèvement de tout le programme ferroviaire national. Par la même occasion, il a fait part de la réception de trois nouvelles lignes ferroviaires dont la première, liaison Saïda-Oran, à la fin de ce mois et par la même occasion la suppression, d’une manière graduelle, de 144 passages à niveau en raison du très grand nombre d’accidents. Les deux autres lignes concernent les lignes de Tissemsilt-Boughezoul (Médéa) et Boughezoul-Msila. Si le TGV n’est pas pour demain, car il ne figure pas dans le chapitre priorités, cela ne veut pas dire pour autant que le rail n’a pas sa place dans le grand schéma d’aménagement du territoire national. De grands projets ont été réalisés et d’autres sont en cours. Et pour faire la part des choses, il suffit de revenir à 1999. A cette époque, le linéaire en voies ferrées disponibles était de 1700 km, en grande partie hérité de la période coloniale. Aujourd’hui, c’est avec grande fierté, que le DG de l’Anesrif, Fridi Azzedine, annonce qu’il a atteint les quelque 4000 km. Le chiffre ne s’arrête pas là, puisque avec l’achèvement de certains projets, dont la pénétrante de l’Ouest qui va au sud de Sidi Bel-Abbès vers Béchar, et la réception des autres en cours de réalisation, il sera de l’ordre de 6000 km. Ce qui mérite d’être souligné, c’est qu’avec l’achèvement de tout le programme ferroviaire national, avec notamment le maillage de tout le Nord, le linéaire global atteindra, à l’horizon 2030/2035, les 12 500 km, dont 97% sont engagés. Ceci n’est pas l’œuvre du hasard, mais le fruit de tout un engagement et une enveloppe conséquente de 2400 milliards de dinars. Et justement question financement, le premier responsable de l’Anesrif a assuré qu’aucun projet n’est concerné par les restrictions budgétaires. L’ensemble des projets enregistrés dans le cadre du programme ferroviaire national — s’inscrit dans l’application du président de la République — seront réalisés dans les temps et dans les délais et aucun de ces projets n’est concerné par les mesures de restrictions adoptés par le gouvernement suite à la chute des revenus du pétrole. La mission de l’Anesrif ne consiste pas à mettre à la disposition du citoyen un outil de transport seulement, il doit être sécurisé. A ce propos, il a été décidé de supprimer les passages à niveau, au nombre de 144, en raison de l’augmentation du nombre d’accidents. La suppression se fera de manière graduelle. En matière de sécurisation, le paquet a été mis. Dans ce contexte, un nouveau système de signalisation performant a été mis en place. Il faut dire qu’en parallèle avec le projet de modernisation du réseau ferroviaire qui s’appuie, notamment sur l’électrification et le dédoublement des voies, un nouveau système de communication et de signalisation sécurisé a été installé. Ce système qui répond aux normes internationales permettra entre autres, de réduire le risque d’accidents, maîtriser la distance de sécurité et augmenter le nombre de trains circulant sur la même ligne, ce qui permettra d’accroître l’offre de service aux citoyens et d’améliorer la qualité du service public.