Tribunal de Blida: Report du jugement de Hamel et Berrachdi au 3 mai prochain

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Le tribunal de Blida, a décidé, avant-hier, le report au 3 mai prochain, pour la troisième fois consécutive, du jugement dans l’affaire impliquant Abdelghani Hamel, ancien DG de la Sûreté nationale (DGSN), et Noureddine Berrachdi, ancien chef de sûreté de la wilaya d’Alger, avec la proposition d’un procès à distance.

Le juge près le tribunal de Blida a annoncé le report du procès au 3 mai 2020, afin de proposer un jugement à distance des deux accusés (en détention), avec leur accord, et ce, en raison de la propagation du nouveau coronavirus «Covid-19». À noter l’absence des accusés à cette audience, au même titre que des témoins, en application de l’instruction du ministère de la Justice, dictée par la conjoncture difficile que traverse le pays. Seuls étaient présents, les juges de l’audience et le collectif de défense des accusés, qui n’a émis aucune observation concernant cette décision de report et la proposition d’un procès à distance. Dans le cadre de la mise en œuvre des orientations du président de la République portant sur la prise des mesures préventives afin de lutter contre la propagation du nouveau coronavirus, le ministre de la Justice et garde des Sceaux a décidé, depuis le 16 mars dernier, de suspendre les audiences du tribunal criminel, en première instance et en appel, ainsi que les audiences correctionnelles, à tous les niveaux à l’exception de celles déjà engagées. Le public ne sera pas autorisé à assister aux procès qui se dérouleront désormais, à distance, dans la mesure du possible, au moment où il a été, aussi, décidé la suspension de la sortie des détenus de prisons à la demande du juge d’instruction, sauf en cas de nécessité absolue liée à la détention provisoire, ainsi que la rationalisation du recours à la citation directe par les procureurs de la République. À noter que les deux accusés Abdelghani Hamel et Noureddine Berrachdi, sont poursuivis pour «abus de fonction pour l’obtention d’indus privilèges à caractère professionnel en vue de la préservation du poste de DG de la Sûreté nationale (DGSN) ou d’un poste supérieur en vertu de l’article 33 de la loi relative à la prévention et la lutte contre la corruption». Ce même procès avait été reporté lors de l’audience du 19 mars de l’an en cours, à la demande du collectif de défense des accusés, qui avait invoqué l’absence de tous les témoins, à leur tête, l’ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh (détenu,  actuellement), en raison de son état de santé nécessitant une intervention chirurgicale, selon une attestation médicale présentée au tribunal, outre, la «non-réunion des conditions d’un procès public, à cause de la situation sanitaire traversée par le pays».