L’Office national de la météorologie dévoile les prévisions attendues pour l’automne 2019 : Une pluviométrie et des températures allant de « normales à excédentaires »

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 Les quantités de pluies prévues pour la période d’octobre à décembre seront de « normales à excédentaires » sur le littoral du Centre et de l’Est jusqu’aux Hauts plateaux, alors qu’elles seront  « déficitaires à proches de leurs normales » sur le littoral Ouest jusqu’au  nord du Sahara, selon les prévisions saisonnières de l’Office national de la météorologie (ONM).

Sur la période octobre-novembre-décembre, « les cumuls pluviométriques seront probablement à très probablement normales à excédentaires au littoral centre et plutôt excédentaires à l’Est depuis les régions du  littoral jusqu’aux hauts plateaux », a indiqué M. Salah  Sahabi-Abed, directeur du Centre climatologique national (CCN), qui relève de l’ONM. En revanche, les quantités de pluie au littoral ouest jusqu’au nord du Sahara seront probablement déficitaires à proches de leurs normales  mensuelles », a-t-il ajouté. Ainsi, pour le mois d’octobre, les cumuls pluviométriques devront  « avoisiner leurs normales climatiques » au niveau des wilayas du littoral central comme Alger, Boumerdes, Tizi-Ouzou, Bejaia, Bouira, alors qu’à l’Est et sur les régions côtières, les quantités seront « normales à excédentaires » notamment vers El-Tarf, Guelma, Annaba et Souk-Ahras. Les  pluies seront également « normales » au Sud-Est et l’extrême Sud du pays. Le cumul pluviométrique prévu sera, par ailleurs, « très probablement proche de la normale à déficitaire sur la majeure partie des régions ouest du pays, et ce, depuis les régions côtières jusqu’au sud-ouest du Sahara  vers Bechar et Tindouf », a précisé M. Sahabi-Abed.  « La probabilité d’avoir des quantités de précipitations en-dessous de la normale climatologique habituellement observée dans ces régions avoisine  les 60% de chance », a-t-il indiqué. Concernant le mois de novembre, les cumuls attendus « seront probablement  excédentaires » vers les wilayas côtières du Centre et de l’Est, du littoral  jusqu’aux Hauts plateaux, à l’instar des wilayas d’Alger, Tizi-Ouzou, Boumerdes, Khenchela, El-Tarf, Tébessa, Guelma, Oum El-Bouaghi, Skikda et Jijel, alors qu’ils « avoisineront plutôt leurs normales » sur le reste du  pays. En décembre 2019, les cumuls attendus « dépasseront très probablement leurs  normales climatiques » sur les régions côtières au centre, et ce, depuis  Tizi-Ouzou, Boumerdes et Bejaia jusqu’aux wilayas du littoral de l’Est,  ainsi que les wilayas des hauts plateaux de l’Est à l’instar des wilayas  d’El-Tarf, Tébessa, Guelma, Khenchela, Oum El-Bouaghi, Skikda, Jijel, Sétif, Mila et Constantine, selon les mêmes prévisions.  Les totaux mensuels de ce mois seront en revanche « proches de leurs  normales à déficitaires » sur le reste du pays, du Centre-Ouest du littoral  jusqu’à l’extrême Ouest et les Hauts plateaux de l’Ouest également ». Pour les températures moyennes, elles seront globalement « très  probablement normales à légèrement au-dessus de leurs normales, et ce, sur  toute la région Nord du pays depuis le littoral jusqu’à l’intérieur et le Nord du Sahara, alors qu’elles seront légèrement plus froides que leurs normales au Sahara central et normales à l’extrême Sud durant cette  période ». En octobre, la température moyenne sera « très probablement normale à  légèrement au-dessus de leurs normales » sur toute la partie Nord du pays  jusqu’au nord du Sahara exceptée la région de l’Est où elle sera plutôt  « normale », alors qu’elle sera « normale à au-dessous de la normale » vers la  région Sud-Est du pays comme Illizi et le Nord de Tamanrasset, a précisé le  directeur CCN. Pour le mois de novembre, les températures moyennes seront « normales » sur  tout le Nord du pays jusqu’à l’intérieur et le Nord du Sahara, et elles seront « très probablement légèrement plus froides » au centre du Sahara. En décembre, les températures moyennes ne devront pas être différentes de  celles prévues pour le mois de novembre, c’est-à-dire « normales » au Nord  des côtes vers l’intérieur, jusqu’au Nord du Sahara et « légèrement plus froides » au centre du Sahara et à « normales » à l’extrême Sud.

 La nécessité de prendre en considération les BMS

 Afin de prendre les mesures nécessaires pour faire face aux conséquences météorologiques extrêmes qui deviennent de plus en plus fréquentes, il est  devenu « plus que jamais nécessaire de prendre en considération les  prévisions sous toutes leurs formes émanant de l’ONM, y compris les  prévisions saisonnières, quotidiennes et les bulletins météorologiques  spéciaux (BMS), la carte de vigilance », a insisté M. Sahabi-Abed. Il a précisé, à ce propos, que la période allant de septembre à décembre  est considérée par les météorologistes comme une période de « transition  météorologique, très instable coïncidant avec la saison de l’automne »,  relevant que « cette phase de l’année est très réputée par le passage régulier et assez fréquents de perturbations atmosphériques en forme de  cellules orageuses très actives qui balaient notre région ».  « Comme les nuages orageux sont connus par leur instabilité atmosphérique,  le volume d’eau énorme qu’ils renferment ainsi que les diverses formes de  précipitations qu’ils génèrent comme la grêle et les fortes pluies, les  dégâts qu’ils peuvent causer sont souvent désastreux », a-t-il expliqué.  Cette situation « se caractérise assez souvent par des intensités de pluie  assez importante voire même à caractère torrentiel », a-t-il relevé. « Par  conséquent, les quantités de pluies qui tombent ne laissent pas le temps au  sol d’absorber l’eau, leur ruissellement et leur drainage, ce qui augmente  souvent les risques d’inondations », a-t-il fait observer. La recrudescence des phénomènes extrêmes, comme évoquée dans les rapports  du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), souligne  que l’Algérie, à l’instar des pays de l’Afrique du Nord, « connaîtra dans  les années à venir de plus en plus de phénomènes extrêmes résultant du  changement climatique à travers notamment une hausse  dans la fréquence des  intensités exceptionnelles de précipitations, c’est-à-dire une forte  quantité de pluie en un laps de temps réduit, tout comme les longs épisodes caniculaires et de sécheresse », a expliqué le spécialiste.

Synthese/ Toumi S.