Rentrée scolaire: On croise les doigts 

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La rentrée sociale, d’une manière générale sera « spécifique ». « Elle  intervient dans un contexte politique particulier au moment ou l’Algérie n’a pas encore élu son Président de la République et que le gouvernement est toujours contesté et rejeté par le peuple ».

Cette crise qui secoue le pays depuis plus de six mois ne sera pas sans effet sur le monde du travail, a-t-il fait observer. Pour ce qui est de la rentrée scolaire, il s’attend à ce qu’elle soit dure. D’après le syndicaliste, il est clair que la rentrée ne se fera pas dans de bonnes conditions  surtout que les problèmes soulevés durant l’exercice écoulé n’ont pas été pris en charge. Amoura citera notamment la surcharge des classes, le manque d’enseignants et d’infrastructures scolaires. Il a fait remarquer qu’un nombre important d’enseignants et d’agents d’administration partis à la retraite chaque 31 aout n’ont pas été remplacés. « Cela va provoquer un grand problème d’encadrement. Encore une fois, la tutelle va recourir à des contractuels qui ne peuvent pas assurer un enseignement de qualité », déplore t-il . Pour Amoura, la rentrée sera marquée également par des mouvements de protestation. « Avec le Hirak, le peuple s’est libéré. Les travailleurs vont mettre sur la table leurs revendications socioprofessionnelles, notamment celles liées au pouvoir d’achat s’érode de manière vertigineuse », renchérit il. D’après Amoura, le spectre de la grève plane. «  Des travailleurs perçoivent des salaires de 18 000 DA, voire même moins. C’est indécent », s’emporte t-il . Amoura la décision sur des actions à entreprendre sera prise lors de la prochaine réunion de l’intersyndicale. Pour sa part, Zoubir Rouina , porte- parole du Conseil national des lycées d’Algérie ( CLA) a souligné que les syndicalistes sont déterminés à faire valoir les revendications des enseignants qui s’inscrivent dans le sillage du Hirak. « la rentrée scolaire sera marquée par notre position de soutien au mouvement populaire », a-t-il rappelé. D’après lui, le CLA réunira la semaine prochaine son bureau national afin de préparer la rentrée, en attendant la tenue du conseil national prévu en septembre. Meziane Meriane, coordinateur national du syndicat national des professeurs du secondaire et technique (SNAPEST) estime enfin que si la « rentrée sera calme et normale au mois de septembre, elle  risque d’être perturbée dans les prochains mois ». « Le mouvement sociale continue toujours et les problèmes soulevés perdurent », a-t-il soutenu.